départ et arrivé de Feuilledecèdre

Toute la tribu des Ontontsuan (Paroledesbois) s’affairait car il y avait fort à faire. Il y aurait bientôt une semaine que Tsiouwi, (Feuilledecèdre), ses parents, Nitinat l’étrangère (tombéeduvent), La vieille Mamu et d’autres Gardiensdelaterre avaient traversés l’océan sur le souffle des esprits du vent, à dos de canots volants. Le bruits courait parmi les arbres que des gens de pays lointains étaient arrivés au boisé de Pré en pot et que ceux-ci comprenaient le langage sylvestre… Voilà longtemps qu’on avait « effeuillé » une telle nouvelle chez le peuple debout.

Parmi les tipis (tentes décorées), les Parolesdesbois préparaient la rencontre avec Forêtdecolère appelé ici forêt de l’ouest. On ne savait pas pourquoi mais celle-ci ne laissait approcher aucun vivant depuis l’année dernière. Si les Paroledesbois n’arrivaient pas à calmer cette forêt, d’après le ministère, il ne resterait que le feu pour régler le problème. Toute la tribu s’affairait donc en confectionnant les offrandes et en exécutant des danses puissantes en l’honneur des Espritsalliés qui permettent l’usage de la magie chez ces peuples. Les quelques spécialistes du ministère qui venait les aider semblaient des plus surpris par ces méthodes et affichaient des mines polies, curieuses ou stupéfaites. L’étrangère avait eut fort à faire pour rassurer certains de ses pairs.

Dans les moments calmes, Tsiouwi, Aticamek sa mère et Nat sa tante, tissaient un ruban de duvet qu’on offrirait à la forêt en signe de paix. Feuilledecèdre attendait la lettre que, lui renverrait Cellequiveille, la « directrice » de l’ « Élémentia » où elle irait vivre un temps. Sa mère et Tombéeduvent lui avaient envoyées une lettre depuis 3 jours maintenant. Parfois son cœur se serrait saisi de peurs, terrifié à l’idée de quitter les siens sur cette terre inconnue. Dans ces moment là, elle pensait à tous les livres qui l’attendait, aux Bâton à magie qui semblaient si efficaces et puis là bas, il y avait une forêt ancienne et accueillante. Tombéeduvent lui avait un peu parlé des coutumes de l’Élémentia, mais elle aussi attendait la lettre et puis, elle était très occupée avec les étrangers. Tsiouwi réalisa soudain que c’était eux maintenant les étrangers…elle sentit alors son cœur se serrer…et se dépêcha de penser aux livres…ha, si cette fichue lettre pouvait arriver…

Soudain, on entendit un cri foudroyant. Tout le monde se leva d’un bon laissant les étrangers sidérés par tant de vitesse. Déjà parvenu à quelque centaines de mètres au dessus du sol, un immense lézard volant rouge, griffu et dentu fonçait sur les tentes vulnérables. En trois quart de seconde des coutelas vénéneux jaillire de dessous les robes, des arcs se tendirent garnis de flèches explosives et l’Esprit de la foudre voyant la peur de la vieille Mamu, gronda férocement sous les nuages, prêt à mordre. L’immense lézard volant, devant cet accueil plutôt froid, bifurqua pour se poser un peu plus loin en lançant des regards surpris. Un autre lézard plus petit qu’on avait pas encore remarqué vint se cacher timidement derrière le géant. On vit sortir sa petite tête inquiète de derrière une grosse patte, peu importe, il n’échapperait pas aux habiles archers. Tombéeduvent arriva soudain en criant

" non ! ne leur tirez pas dessus ! C'est les "dragons" de l'Élémentia !

Tsiuowi n’en croyait pas ses yeux… des lézards volants …au lieu de papier ? Les gens de ces terres étaient bien surprenants. Tombéeduvent approcha les « dragons » et les emmena près d’eux pour faire de plus amples présentations. Lorsque tous furent rassurés et intrigués par ces surprenantes créatures, elle s’écria :

« Je ne comprend pas, nous aurions dû recevoir une lettre, une lettre porté par Yeuxdenuit (hiboux)… avant d’accueillir ce dragon qui vient chercher Feuilledecèdre ». ( je voudrais spécifier ici que cette lettre a bel et bien été envoyée par la directrice)

Mamu regarda au loin, silencieuse et dit :
« Yeuxdenuit devait-il passer au dessus de Forêtdecolère ? »

Tombéeduvent pensa un intant.
« Oui…probablement. »

« Rien ne vole au dessus de Forêtdecolère, dit Mamu, sauf peut-être les gros lézard volants, fit-elle avec un clin d’œil à Tsiouwi, je crois que ton canot est avancé petite feuille ».

Tsiouwi eut un mouvement de recul, alors voilà qu’il faudrait encore voler et sur un gros lézard en plus… Les livres perdirent soudain tout leur attrait et Tsiouwi choisit de ne plus partir, mais Tombéeduvent se précipita sur elle sans l’écouter alors que sa mère s’en allait faire ses bagages.

« Écoute ma chérie une fois là bas quelqu'un viendra te chercher…, et tu devrais savoir que… et bien beaucoup de choses…. (Nitinat pensa à ce qui ferait le plus mauvais effet) … premièrement, évite de te peindre le visage avec des couleurs, et ne met pas de graisses dans tes cheveux les gens d’ici ne font pas ça, et puis ha oui,…ne danse pas pour rien, et ne mange pas avec les mains, tu verra que ces gens ne vivent pas toujours dehors, ne t’en fait pas, et ha oui, ne crache pas des racines par terre, et ne chasse pas dans les bois, non plus que…"
Tsiouwi entendait à moitié ces recommandations, ses oreilles bourdonnait, elle sentait la pluie lui monter aux yeux. Déjà sa mère était de retour et mettait sa peau d’ours autour de ses épaules alors que quelqu’un stabilisait le bagage sur le petit lézard volant qui semblait curieusement fasciné par Mamu qui elle, le regardait fixement.

Chacun lui mit la main sur l’épaule, Mamu glissa quelques épines de sapin derrière son oreille et sans qu’elle s’en rende vraiment compte, Tsiuowi se retrouva sur le dos rouge du coursier qui soudain, d’un saut majestueux se déroba au sol. C’était fait…elle partait pour un monde inconnu… Sa tribu devint petite, de plus en plus petite, et disparut. Le dragon glissa doucement sur le boisé de Pied en pot, puis sur de vastes champs dorés habillés de légers corderons de brumes. C’était charmant mais Tsiouwi ne le voyait pas. Elle n’aimait pas voler, cela lui retournait le cœur, et les battements d’ailes du grand dragon n’aidaient en rien. Soudainement, sa nausée fut remplacée par une peur bizarre, intense et immédiate, elle failli en hurler mais le dragon, ressentant peut-être la même chose s’éleva brusquement par dessus le brouillard devenu étrangement épais.

Sous leurs pieds se déroula la forêt obscure d’allure terrible et menaçante qu’ils avaient raté de peu. Tsiouwi sentit la terreur emprisonner sa pensée et le dragon s’empressa de gagner l’altitude en affichant l’air étonné de celui qui aurait pu jurer que la forêt commençait un kilomètre plus loin.

Feuilledecèdre sentit le reste de son courage se désintégrer. De ses yeux se mirent à pleuvoir des ruisseaux, et toute la peur tomba de ses larmes. l’esprit du vent cabriolait autour d’elle en emmêlant ses cheveux pour la consoler mais elle ne s’en aperçut même pas. … Agitée par les sanglots, le vent et le dragon, sa nausée revint de plus belle et la jeune fille ferma les yeux très fort en souhaitant que l’Élémentia ne soit pas trop loin.

Après un millier de battements d’ailes, le dragon se posa gracieusement sur le sol et Tsiouwi, ouvrant les yeux, pu enfin se laisser glisser par terre.
« Tshinanu innuat shas tshish (Merci Grandlézardvolant et désolé pour les dégats) » dit-elle au dragon occupé à renifler d’un air contrit une traînée de poisson semi-digéré ayant trouvé refuge sur son aile au cours du voyage.

Tsiouwi défit ses paquets s’enroula dans sa peau d’ours et s’assit les jambes croisées question de retomber sur le plancher des caribous. Elle se sentait étrangement vide et calme, peu importe ce qui allait arriver, elle serait capable d’y faire face. Sous elle, le sol lui semblait plus dur que tout ce sur quoi elle avait pu s’asseoir jusque là. Elle risqua un coup d’œil à la ronde mais devant l’incroyable étrangeté des lieux qui l’entourait, elle baissa la tête et se mit plutôt à chanter une comptine de son pays en ayant peine à se faire à l’idée que c’était bien elle qui était là.

Tenshi suivait sa soeur de mauvais gre

"Pourqoi veut tu donc acceuillir les eleves au dracoport!"
"Pour ce que ils ont a faire de nous"
"Mais enfin, nous avons de nouvelles responsabilites, maintenant, et nous allons montrer notre bonne volonte a madame la directrice"
"Et peut etre que nous gagnerons quelques argent comme ca" repondit elle avec un grand sourire

Akuma etais arrivee en haut des marches, devant l'etrangete du spectacle qui s'offrait a elle, elle s'aretta net. Tenshi qui la suivait la traversa sans faire attention

"Fais donc attention, et pourquoi t'arette tu soudainement"
"Regarde, Tenshi"

Devant elles, une jeune Amerindienne etais assise a meme le sol, un peau d'ours sur ses epaules, elle chantais une chanson dans le dialecte des Ontontsuan

"Regarde, Akuma, une jeune indienne"
"Ce doit etre elle que nous devons acceuillir"

Akuma s'approcha de Tsiouwi, et lui parla en Ontontsuan

"Bienvenue a toi, jeune fille"
"Tu est une nouvelle eleve de Elementia?"
"Je suis Akuma, et voici ma soeur Tenshi. Nous allons te guider au chateau"

Tsiouwi chantait un air de son pays. Elle reprenait doucement contact avec le sol et elle se sentait plus calme. Elle ressentait maintenant des vibrations bienveillantes autour de son corps. Celles-ci ne pouvaient appartenir qu’à la grande forêt de l’Élémentia et cette présence, rassurante entre toutes avait su apaiser un peu son esprit.

« ……"Bienvenue a toi, jeune fille"
"Tu est une nouvelle eleve de Elementia?"
"Je suis Akuma, et voici ma soeur Tenshi. Nous allons te guider au chateau"…….. »

Le cœur de Tsiouwi fit un bond en entendant parler sa langue. Devant elle se tenait deux jeunes filles évanescentes et sans ombres. l’une claire comme les étoiles de soleil qui égaient le toit des sous bois , l’autre sombre comme le velouté de l’œil du loup.

Interdite, Elle se leva prestement, posa une main sur son cœur en levant l’autre devant elle et prononça respectueusement les salutations réservées au Peuplesansombre.

« Je suis honorée d’être trouvé digne de parole par l’esprit des ancêtres. L’ombre qui court à mes pieds salue l’ombre qui a couru aux vôtres. Je suis Feuilledecèdre, fille de la tribu des Paroledesbois et je vous suivrai jusqu’au « château » bien que je ne sache pas ce que cela puisse être. »

La jeune fille rougit légèrement et poursuivi,

« Jamais je n’eus osée rêver du grand honneur d’être accueillie et escortée par l’esprit des ancêtres et mon âme est enivrée à l’idée que mes hôtes me prêtent une telle importance. »

Bien droite, Tsiouwi se tut espérant avoir répondu convenablement aux aïeules. Elle ne pouvait croire à un tel honneur… Les ancêtres ne prenait la peine d’accueillir que les plus grands chefs. L’Élémentia lui sembla un des plus grands lieu de puissance dont on ait jamais entendu parler et toutes ses peurs s’envolèrent, remplacées par la conscience de la chance exceptionnelle qui lui était offerte. Elle détacha de sa coiffure la plus belle plume, celle qui brillait de reflets vert métallique et posa l’offrande au pieds sans ombre de ses guide, puis elle attendit de voir si elles allaient daigner répondre avant d’accomplir en une telle occasion, un geste aussi trivial que celui de ramasser ses bagages

Akuma et Tenshi furent charmees par cette jeune fille aux paroles pleines de sagesses.

Elles repondirent en choeur, en s'inspirant de ce que elles avait aprises cent ans auparavant, lorsque elle avais visite les peuples natifs des Ameriques.

"L'ombre qui courut a nos pieds salue l'ombre qui court aux tiens, Feuilledecédre de la tribu des Paroledesbois"
"Nous sommes honorres nous aussi de pouvoir nous exprimer avec toi"


Soudain, elle remarquerent la plume que Tsiouwi leur avait offerte

Se concertant rapidement par telepathie, elle joinrent leur mains et prononcerent quelques formules magiques.
La plume s'eleva dans les airs, et flotta au dessus de Tenshi et Akuma. Ensuite, une copie de la plume apparut aux pieds de Tsiouwi, elle etais transparente et s'ornait d'une bande blanche et noire

"Prends cette plume Feuilledecédre de la tribu des paroledesbois, elle est un signe que nous Tenshi et Akuma, acceptons ton cadeau"
"Suis nous, nous allons maintenant aller au chateau d'Elementia"

Elles proncerent une autre formule, et les bagages s'eleverent du sol instantanement et les suivirent.

(Tu fais la suite dans la foret?)

Tsiouwi fut renversée que des ancêtres s'expriment aussi simplement, en fait, comme le ferait le Peupledesombres, d'habitude, les esprits se taisent, en se contentant de lancer des regards profonds, considérant sans doute qu'il n'est pas de leur affaire d'intervenir dans l'ombre des corps.

Lorsque les jeunes filles lui renvoyèrent la merveilleuse plume, Tsiouwi ne sut que faire. Une offrande des esprits !?! Devait-elle recueillir un tel présent ? Cela pourrait sembler impoli... Mais devant la candeur des ancêtres qui s'en allait gaiement, suivies par ses bagages, elle eut l'impression qu'il n'y aurait là nul offense, et puis, la plume était si belle !

Elle la prit avec révérence et la fixa à sa coiffure.

* Les ancêtres m'ont accueilli, parlé, offert un présent et connaissent mon language, je me demande bien, ce qui pourrait m'arriver de mieux.

le coeur gonflé de joie, la petite indienne suivi ses guides là où elle la mènerait

(c'est un plaisir de vous lire ^^)

(Merci madame la directrice ^^, mais quand je trouve sur quelqu'un qui a un aussi bon niveau de Roleplay, et que je suis en forme...)
(Tsiouwi, j'attends avec impatience, la suite )
(PS: je crois que tu as oubliee de fermer ta signature avec la balise [/url])

(Oui, je sais, j'y arrive pas, il faut dire que je suis pas douée en info)( Et merci bien, je renvoie le compliment,)