[BF] Endymion, Kalae, Olin, Linwen et Dagha à la rescousse!!

(Je poste ici, mais si c'est pas bon, dîtes moi je bougerai ce post pour en créer un nouveau)

Cigüe se précipita dans les jardins, essayant de passer le plus discrètement possible devant tout le monde. Il croisa des élèves, qui allaient tous s'informer de "la" nouvelle dans le hall...Pour la plupart, l'importance de l'évènement les faisaient complètement ignorer le petit Siegfried qui partait en sens inverse... Pour d'autres, à la présence d'esprit assez forte pour le remarquer, il montrait un visage boulversé et presque larmoyant pour expliquer sa "fuite".
Tous donc le laissait passer sans s'interroger d'avantage,ou, au contraire, en le trouvant touchant d'ainsi se réfugier plus loin, pour soulager sa peine...
Seulement, même si Cigüe faisait mine de vouloir s'enfoncer dans les jardins, c'était bien vers la forêt qu'il allait.

*Je vais essayer de ramener un bout de chimère...après tout, je suis sûr que c'est un ingrédient super fort pour une potion ou un sort... et si ça se trouve y'aura même des bouts de la grande brûlée...*

Cela faisait longtemps que Cigüe n'avait pas eut de pensées aussi mauvaises... Comme une drogue que l'on retouche, on le faisait avec deux fois plus d'impact, de force... Et Siegfried, là, se sentait des pensées morbides...

Il arriva vers l'orée de la forêt et vérifia qu'il n'était pas suivi. Apparement, il était seul.
Il avança lentement dans la forêt.

Si il était venu là pour son profit, il ne pu toutefois rester insensible à la vision de la forêt si abîmée...Mais cela ne dura pas.

Il commença à marcher d'un pas discret, furetant le sol à la recherche de trace de sang, de bataille.... de chimère....

*j'irai ensuite en bibliothèque trouver quel sort je pourrais faire avec des bouts de cette bête...*

Il s'imagina alors avec un sourire des sorts puissants, destructeurs...

(J'arrive de là)

La nuit venait de tomber lorsque Red arriva sous les premières frondaisons de la forêt. Elle frissonna. Elle rajusta sa longue cape autour d'elle et tendit l'oreille.La forêt bruissait d'une multitude de bruits, comme si la nuit naissante lui redonnait vie. Un hibou hulula un peu plus loin. Red aimait la nuit, mais cette forêt à peu près inconnue pour elle souleva une angoisse. *Mais qu'est ce que je fais là ?!*

Cependant elle avança en suivant le chemin. L'oreille aux aguets. Elle ne discernait plus grand chose à part les premiers arbres qui bordaient sa route. *Et comment je vais le retrouver là dedans ?*

Au bout d'une centaine de mêtres, elle entendit comme un bruit de branches qu'on casse. "Y a quelqu'un ?" demanda t-elle de sa voix grave, plus aigûe que d'habitude à ses oreilles. Elle s'était arrétée afin de mieux entendre et elle attendit là,le souffle court en quète d'une réponse, les yeux grands ouverts pour mieux voir dans l'obscurité.

Milady sur sa nuque se raidit. Elle s'avança sur son épaule en quète de savoir ce que sa jeune maîtresse pourrait désirer. Red l'aperçut et dans un chuchotement lui dit :"Oui, va voir... Et fais attention." L'araignée sauta au sol et disparut dans les fourets. Red ferma les yeux et se brancha sur son familier. Ses yeux devinrent les siens et elle suivit la progression de la bête à travers les broussaille.

Le petit Siegfried n'avait pas pensé à la nuit qui allait tomber, et bien vite, il s'en voulu d'être parti sans prendre une lampe de poche!
Heureusement, il était sorcier!! Et ça, c'était bien en sa faveur.

Il sortit sa baguette, et murmura: "Lumos".

Une lueur apparut au bout du bâton magique et Cigüe se sentit très satisfait de lui. Trop d'ailleurs car il alourdit son pas qui fit craquer un branche au sol. Il s'arrêta, le souffle retenu, afin de se rassurer lui même. Qu'avait-il a craindre? ils étaient tous dans le château!

Citation :

"Y a quelqu'un ?"

Quoi???? qu'est-ce que ça voulait dire??? Il n'était donc pas seul?!!
Cigüe se tourna vers la voix, tout en baissant instinctivement sa baguette...
Il sentait bien une présence, quelque part, mais il ne voulait pas tout de suite l'éclairer, pas avant de n'avoir ramassé quoi que ce soit!

Il s'accroupit alors, éclairant faiblement le sol, et se cacha derrière un large tronc d'arbre, puis il attendit de voir débarquer, ou non, la silhouette de la personne qui venait de parler.

Pendant ce temps, il chercha intérieurement ses meilleures excuses pour les professeurs, si s'en était un qui arrivait.

Milady s'avançait vers l'origine du bruit. Ses huit pattes trottinaient silencieusement entres les broussailles. Elle escalada un tronc d'arbre pour en faire le tour, et un instant l'horizon de Red fut vertical ce qui déséquilibra la petite fille qui faillit tomber à terre.

Enfin une douce lumière apparut au bout d'une baguette, et au bout de la baguette un jeune garçon habillé terro, comme elle, accroupit au sol. Milady s'arréta et attendit sa maîtresse.

Red elle, après avoir repéré le petit garçon commença à s'avancer vers lui. Dans l'obscurité, elle n'avait comme repère que les détails de la végétation traversée par l'araignée. Mais Cigûe n'était pas loin, et le tronc qu'elle avait passé à la verticale comme son araignée la mena tout droit vers l'endroit dévasté.

D'après Milady le petit garçon était derrière cet arbre. Sur le qui vive, prête à esquiver toute attaque, elle le regarda fixement, bien que ses yeux ne le distingue pas réellement, puis elle dit tout haut, espérant que ce bluff la mettrait à l'abri:

"Je te vois... " *Mais qu'est ce que je fais là ? Mais qu'est ce que je fais là ?* Les paroles prononcées lui parurent complètement ridicules, et sa situation bigrement dangereuse... Bien que très droite, sûre d'elle en apparence, elle sentit le sang de son visage s'en aller. S'il se cachait, c'est qu'il faisait quelque chose d'interdit. Et s'il faisait quelque chose d'interdit, il serait prêt à tout pour se sortir de la situation embarassante dans laquelle la petite fille trop curieuse l'avait mis...

(Comme le soir ya la veillé je sais pas si choisir la nuit est un bon truc, m'enfin comme vous voulez mais aussi on a commencé le matin ^^' bon si on est en hiver ça peu se coucher vers 6 Heure hein <<relou powa)

Linoaë marchait dans les jardins, elle avait le coeur lourd de cette journée mais aussi les jambes.
Sans qu'elle s'en rendre compte la journée était presque passé, et déja le soleil tombait sur l'horizon.
Elle pénétrat dans la forêt et déja elle sentit que leur combat n'avait pas été vaint.

Elle marchait vite dans la forêt et rapidemment elle arriva au lieu du combat.
Pas très loin d'elle Ethlereda (dit Red) et Cigüe se promenait dans la forêt, mais elle ne pouvait et ne cherchait pas à les voir.
Elle ne voulait voir que l'espace dévasté devant elle.

Il n'y avait plus rien, plus rien... sauf le charnier au millieu. A deux cents mêtres le bûcher créer par Elisabeth continuait à déverser ses flammes sur le ciel déja presque bleu nuit.

Linoaë s'approcha du bûcher jusqu'a ce qu'elle sente la chaleur du feu sur sa peau quand à l'odeur de la chair du monstre calciné, voila longtemps qu'elle avait atteint ses narines.

Le monstre se consumait lentement, et à certains endroits les os se faisaient lecher par les flammes. Lino sentit une larme couler sur sa joue, mais elle la chassa d'un geste rapide de la main.

Elle donna un coup de pied dans de la terre qui alla faire frémir le feu et fit jaillir des étincelles.
Elle s'éloigna loin de l'odeur et s'assit sur l'herbe verte où quelques temps auparavent il y avait des gobelins mort.

Elle posa les deux mains à plat sur le sol, à genoux. Et incanta :

"Artémis je t'apelle... Là ou tant furent chassé je t'apelle. Protège et aide, ce lieu où tant de ceux que tu aimes on vécu et vivrons et par la magie que tu contrôles fais que sous la lune que tu tiens la terre ne reste jamais vierge."

Elle se releva et quand ses mains décolèrent du sol, là où la droite était posé une tige verte d'une graine de marronnier vient percer le sol et atteint la taille de 20 centimètres en quelques secondes. Sous la gauche une boule de lumière d'or c'était créer et s'enfonça dans la terre comme une goutte d'eau.

Linose se laissa tomber sur le sol et pour la première fois depuis des heures sourit.

Puis elle prit sa tête dans ses mains et ne bougea plus.

(désolé franchement de ma période de vide! Par contre Linoae, tu fais quoi exactement??tu plantes un maronnier?)

Cigüe pestait contre cette situation! Pour une fois que tout le monde était censé être au château et lui, avoir le champ libre, il fallait que quelqu'un vienne l'embêter... Cela l'enpêcherait de fouiller le corps brûlant, et il n'aurait pas loisir de récupérer les restes de lalwende, vraiment, sonplan morbide mais parfait était fichu par terre!!

Il retrouva vite sa contenance, et son dépit ne fut plus que lassitude en entendant au loin la voix du professeur d'histoire qui incantait quelques sorts.
C'était fichu, et vraiment pour de bon!!

Citation :

"Je te vois..."

Cigüe entendit cette affirmation et n'en sortit qu'un faible sourire. Après la panique, il s'était trouvé quelques excuses utilisables et il savait que son débit de parole saurait le sortir de toute situation. Ainsi, il ne trouva plus nécessaire de se cacher. Autant jouer l'assurance.
Il se redressa et ralluma son lumos.

"Et moi je t'entends!" ironisa-t-il...
Il chercha cependant à voir d'où venait la voix qui avait pronnoncé ces mots, et il chercha avec son Lumos aux alentours, un sourire ironique collé sur le visage.

Il suffirait de régler ceci, et de voir le professeur partir, et après, il aurait la voie libre...si personne ne venait encore se montrer trop curieux.

*même si c'est calciné, j'arriverai bien à trouver quelque chose plus tard..*

Un peu plus loin, une incantation arriva aux oreilles de Red, et ça la fit sursauter ! D'un autre coté, c'était rassurant. Plus rien ne pouvait lui arriver, un témoin était là. Mais perdue dans sa déduction, elle ne vit pas le gamin sortir de derrière son arbre. Elle n'était plus branchée sur les sens de son familier car ça lui demandait trop de concentration pour faire autre chose en même temps... Du coup, elle sursauta à nouveau quand elle vit apparaître la baguette allumée.

Il lui répondit qu'il l'entendait... *Voilà bien des paroles inutiles.*se dit elle. D'autant que l'autre personne présente dans ces bois pourrait l'entendre...

Son pâle visage grave, entouré de la capuche de sa cape noire apparue dans l'obscurité qui ne cessait de s'épaissir, ses yeux sombres eux aussi étaient, à présent, calmes. Elle tenait les pans de la cape d'une main, et sa baguette camouflée en dessous, de l'autre. La luminosité de sa baguette empéchait Red de distinguer son visage, mais elle s'en fichait, elle l'avait déjà vu de près par l'intermédiaire des huit yeux de sa compagne. Celle ci d'ailleurs, remontait le long du pantalon de la grande terro, cachée elle aussi par la cape.

"Qu'est ce que tu fais ?" chuchota t-elle sans transition, habituée à aller droit au but. Elle savait qu'il y avait peu de chance que l'autre lui réponde ou alors, il lui mentirait. Qu'importe, il fallait bien commencer par quelque chose.

C'était sa faute aussi ! Troublée par la révélation que la mort existait aussi chez les sorciers, elle s'était réfugiée dans la solitude. Mais le remède fut pire que le mal, et cet élève, alors, lui avait fourni une excellente diversion. Manque de pot, elle tombait mal et elle le savait.

Enfin il vit qui venait le perturber.
C'était une fille...du moins elle en avait la silhouette mais sous cette grande cape qui descendait le long de son corps, ça aurait pu être n'importe quoi, au fond. Il vit son visage mais ne distingua pas la marque de sa maison.
En tout cas, elle était visiblement de son âge, ou tout proche, ce n'était pas une adulte et Cigüe en fut quand même instinctivement soulagé.

Il ne baissa pas la baguette, sachant qu'il l'aveuglait un peu et qu'il dominait comme cela la situation. Autant garder l'avantage, même si l'on ne savait pas si c'était utile.

"Ce que je fais??"

Quelle question!
Mais.. oui, quelle question!! Allons, c'était là qu'il fallait donner son excuse...
D'un autre côté, qui était-elle pour mériter une excuse pour un prof..?
Enfin... il fallait quand même avouer qu'elle aussi le dérangeait profondément.

"Et bien...tu ne sais donc pas ce qu'il s'est passé?" demanda-t-il dans une voix forte et légèrement colérique.

"Je suis...je suis... triste!! et je venais ici, essayer de... de reprendre mes esprits, voilà."

C'était mal dit, c'était sûr. Mais d'un certain point, on sentait pas mal de trouble dans sa voix et c'était approprié.

"Je ne voulais pas afficher mes sentiments devant tout le monde...chacun a sa fierté, non? Que fais-tu là, toi???"

Il pointa sa baguette plus près, espérant que son jeu théatral le discréditerait.

Citation :

"Et bien...tu ne sais donc pas ce qu'il s'est passé?"

Red fit non de la tête. Elle n'avait eu que des bribes... Un exposé rapide étouffé par les sentiments qu'elle avait éprouvé à la nouvelle qu'un professeur (!) et sorcier (!) puisse avoir été tué. Le reste lui avait échappé. Et jusqu'à cette annonce dans le hall de l'entrée, elle n'avait même pas eu vent la terrible bataille qui s'était jouée là, bien trop occupée à vivre dans son monde, à monter des projets "d'études" ou moins sages... Mais surtout, ce qui lui fit froncer les sourcils à ce moment là, c'est le ton que l'autre avait utilisé ! Elle tourna la tête vers les incantations, essayant de deviner si le professeur avait entendu quelque chose, puis regarda à nouveau le garçon qui continuait...

A présent il se lamentait sur son propre sort, prétendait la tristesse... Red eut envie de rire, de se moquer de lui... Mais elle se retint. Quelque chose lui disait de ne pas faire trop de bruit ! Et ce gosse qui s'en donnait à coeur joie... *Il pourrait pas parler plus doucement ?* Elle était divisée entre l'envie de le croire, ce qui la décevrait beaucoup, parce qu'elle avait espéré trouver une diversion à son mal-être, et puis elle avait du mal à s'imaginer *une chiffemolle pareille* risquer beaucoup pour venir ici, et elle pensait que ce devait être illégal... Ce qui la fit frissonner ; et puis le fait de croire qu'il mentait ! Parce qu'après tout, justement, il fallait du cran pour venir ici, après la bataille...*Quel endroit morbide !* En pleine nuit ! Elle frissonna à nouveau et lança un regard méprisant à ce gamin qui voulait lui faire avaler des couleuvres. En plus vu le ton de sa première réplique, c'était encore plus difficile d'imaginer que ce fut une "lopette" !

D'un autre coté, pourquoi lui avait il répondu ? Il n'y était pas obligé ! Il pouvait soit lui dire de s'occuper de ces affaires, ce qu'elle, aurait fait, soit mentir pour cacher quelque chose... Mais c'était une très mauvaise stratégie à son avis, car cela attirait- dès que le subterfuge était éventé- aussitôt l'attention sur quelque chose qui aurait put passer inaperçu. Et puis il ne lui devait rien ?!... Alors ? Sincère ou menteur ?

Et pendant tout ce temps elle laissait s'affronter le grand silence qu'elle donnait en ne disant pas un mot, contre le bruit incessant de la fontaine de mot que lui, offrait...

Mais à ce moment là, il lui retourna la question :

Citation :

"Que fais-tu là, toi???"

Elle le regarda droit dans les yeux, ou plutot, droit dans ce qui aurait dut être ses yeux, parce qu'avec cette satanée lumière elle ne distinguait rien... Elle eut envie de lui répondre ironiquement :"Je suis venue te consoler !" mais elle se retint, ces mots étaient inutiles...

Elle méprisa la lumière inoffensive de la baguette pour se reposer les yeux, et essayait de deviner où en était le rituel du professeur Eldalote. * "La vérité peut être plus coupante que le mensonge, Red !" *pensa t-elle. André, son frêre adorait ce genre de phrase... Mais elle savait qu'il y avait une forme de sagesse sous tous ces dictons... Alors d'une voix précise et pourtant basse, qui se mélait aux bruits de la nuit, et que seul l'autre terro pouvait entendre elle répondit :
"Je m'ennuyais. Je t'ai vu. Je t'ai suivit." Elle laissa le silence encore une fois clore ses mots. Un hibou chanta, au loin, sa terrible mellopée et diverses autres bruits mystérieux résonnèrent autour d'eux : Une branche qui craque, un petit cri proche des ultrasons qui piaille sa vie ou sa mort, un souffle qui résonne obsessionnellement régulier, peut-être était ce le vent, peut-être pas, la voix de la nuit apportée à son paroxisme par la forêt blessée et déjà qui se relève... Red aurait put se laisser bercer par cette atmosphère si l'autre n'avait pas été là. Rien ne la passionnait plus que ce qui est, et n'est plus puis est à nouveau...

(je préfère attendre linoae avant de continuer, voir si elle rajoute quelque chose... Si non, je jouerai sans son influence ^^)

(sorry)

Après quelques minutes de repos, Linoaë décida de rentrer chez elle. Elle avait besoin d'une douche, d'une potion remontante d'un café et d'une nuit de sommeil.
Elle n'avait pas perçu non loin d'elle la présence des deux enfants, et elle ne les vit pas quand elle quitta les lieux.

(merci lol)

Cigüe commençait à s'agacer de cet imprévu qui ne réagissait pas à ses remarques et qui ne trouvait rien d'autre à lui offrir qu'un silence pénible.
Ce silence en plus lui permettait d'avoir un accès direct aux incantations non loin de leur professeur et mettait chez Cigüe un agacement de plus.
Il était censé être là pour piocher dans les cendres de quoi profiter, de quoi travailler un peu avec amusement, et là, cette fille muette et le professeur d'histoire de la magie venait tout fiche en l'air!!
Pourquoi donc il avait fallu qu'elles viennent là, précisément en cet instant où Siegfried trouvait "l'occasion trop belle".

Enfin, il put trouver quelque soulagement à tout ceci.
Déjà, Ethelreda répondit enfin.

Citation :

"Je m'ennuyais. Je t'ai vu. Je t'ai suivit."

Cette réponse, pourtant trop sèche à son goût lui plu. Ainsi, elle s'ennuyait. Alors elle n'était pas comme tous ces crétins qui gémissaient dans le hall? Interressant.
Elle s'ennuyait, malgré l'importance de l'évènement qui était arrivé, cela aussi la rapprochait de l'état d'esprit du Terro.

Par contre...elle l'avait vu. Rha! mais comment donc? Lui qui pensait avoir usé de la plus grande discrétion, il s'était fait piéger comme un débutant. Il manquait d'entraînement, il lui faudrait plus tard assurer ce genre de "missions personnelles".

Il fut également soulagé de ne plus entendre les incantations, et même, mieux, de voir que Linoaë partait.
Oubliant de masquer son soulagement, il baissa sa baguette dans un soupir en l'aperçevant s'éloigner jusqu'à disparaître.

Il revint vers Red et illumina son visage.

"Je suis Cigüe Critischtein. Enchantée toi qui t'ennuie dans des instants pourtant si forts..."

Il avait parlé d'une voix neutre, presque affichant une absence d'intonnation. Il ne voulait pas se tromper. Alliée ou ennemie...là était toujours la question.
Elle pourrait peut-être le soutenir, le comprendre...ou mieux, lui servir. Après tout, elle n'avait pas l'air timide ou farouche. Et même, elle était plutôt culottée et ça lui plaisait.
Mais elle pourrait aussi se montrer bien trop curieuse, bien trop "voyeuse" elle qui avait réussi à le repérer si facilement et à le pister dans le noir.
Il fallait savoir...

"Tu penses que tu ne t'ennuieras plus si tu restes ici avec moi?"

Le professeur s'en alla. La poitrine de Red s'abaissa d'un coup sous l'effet d'un soupir de soulagement silencieux. Le garçon avait entendu aussi et lui aussi, malgré toutes les preuves qu'il avait donné qu'il se fichait d'être entendu du professeur, soupira de soulagement. Un coin de la bouche de Red se souleva en un demi sourire quand tout à coup, il mit sa baguette devant sa propre figure et se présenta.

Son sourire disparu n'arrétait pas sa pensée. *J'ai bien fait de venir. C'est interessant par ici... On cache des chooooses....* et elle frissonna. Il avait parlé d'instant fort aussi, mais Red avait encore l'insouciance ingrate de l'enfance, et bien qu'elle comprit qu'il parlait de la mort du professeur de potion, elle était là, justement pour ne pas y penser. Elle ne répondit pas, mais de toute façon Cigüe lui posait une autre question :

Citation :

"Tu penses que tu ne t'ennuieras plus si tu restes ici avec moi?"

Ethelreda réagit très vite à la question, ça ressemblait un peu aux questions pièges qui circulaient entre les enfants Mordread et qui, ainsi, arrivaient à se refiler les corvées... Même le petit Noé s'y était mit... Sous l'entrainement intensif provoqué par treize frères et soeurs, sa réponse fusa, légère : "Et qu'est ce que tu fais ?"

La grande terro, enserrée dans sa cape, dessera sa main de sa baguette, plus détendue à présent qu'elle connaissait les rêgles du jeu.

Cigüe hésitait encore. Trop de clarté d'esprit dans cette jeune fille pour être une réelle alliée. Pour Cigüe, ses alliées étaient ses idiotes aqua par exemple. Lili ou Alice Merry la nouvelle, qui étaient parfaitement innocentes et dupables, et cela sûrement avec leur sourire idiot. Ou encore les timides comme Alàtariel, trop effacée pour s'affirmer devant lui.

Ethelreda était un jeu risqué. Elle était maligne et trop reservée pour être percée à jour et cela ne pouvait être une alliée, une fille facilement dupable et utilisable, mais plutôt un interêt à prendre avec prudence. Car si elle pouvait l'aider, elle pouvait aussi prendre tout profit de ses idées ou actions.

Il se redressa.
Il s'avança un peu dans la foret éclairée par ses braises encore luisantes.

"Je ne sais pas si cela t'interresserait. Je n'avais pas prévu d'avoir de la compagnie."

Finalement, il se décida à ne pas vraiment dire ce qu'il cherchait. Il n'en évoquerait que l'idée...il verrait bien comment allait réagir la terro.

"Je voulais un peu inspecter les lieux... et voir si quelques petites choses n'avaient pas été oubliées par nos professeurs, pour les leur rendre..."

*voir si les cendres de la chimère ou de la grande Brûlée ne seraient pas récupérables...et utilisables dans des rituels de magie particulière...ou voir si des armes de gobelins ne seraient pas attrapable là et pourraient garnir ma réserve personnelle de défense suprême...*

Il avança un peu et bientôt devant lui, il vit une pointe de flèche brillante.

Il l'attrapa dans une poignée de terre et se tourna vers Ethelreda.

"Tu vois...ce genre de chose est trop dangereuse à laisser ici!"
Il sourit, parfait petit Terro qui semblait enclin à faire une oeuvre écologique. Quelle ironie.
Verrait-elle au fond de son oeil aimable l'ultime lueur maligne qui y brillait, celle de la puissance retrouvée de dominer la situation. Après tout, cétait lui, et pas Ethelreda qui avait une arme dans la main.
(muhuhu)

Cigüe était plutôt doué pour la comédie. Quand il lui apprit qu'il souhaitait faire une oeuvre charitable en rendant des objets perdus aux guerriers de la bataille, elle faillit le croire. C'est juste qu'en entendant ça, elle se dit qu'elle les garderait ! Quelle occasion unique de trouver de petites choses bien utiles... *Comment il peut risquer sa sécurité pour ça, en venant ici alors que ce ne doit pas être permis ? Pourquoi faire une chose aussi bète ? Autant les garder pour soi ! C'est plus rentable, vu les circonstances !*

Et il avait pas l'air bète, Cigüe qui ne connaissait même pas encore son nom à elle. Elle eut un petit sourire d'amusement. Une idée venait de germer dans son esprit. Ce Cigüe avait l'air gentil, mais comme pour tout le reste chez lui, elle n'en était pas sûre. Un instant elle se demanda si lui-même savait qui il était. Mais écartant cette pensée trop affective, elle se retrancha derrière la première qu'elle avait eu.

Il avait l'air gentil, mais surtout, il mentait comme un arracheur de dents. Ethelreda devait reconnaître qu'elle s'y perdait. La seule chose dont elle était sûre, c'est que Cigüe était là pour une affaire illégale. Mais surtout, qu'il avait l'air de savoir retomber sur ses pattes et qu'il n'était pas bète. Il pourrait servir ! Et pour qu'il serve à la grande terro, il fallait qu'elle ait un moyen de pression.

Le dénoncer était une chose qu'elle ne supportait pas. Mais mentir, ça c'était facile. Elle allait lui dire qu'effectivement son offre n'était pas très tentante et qu'elle allait rentrer au chateau, mais surtout qu'il soit prudent ! Elle préviendrait quelqu'un de l'endroit où il se trouve au cas où... Mais quand Cigüe se retourna, elle ne put rien dire. Son regard venait de croiser l'éclat lunaire de la flèche sombre qu'il tenait dans sa main.

Elle releva les yeux vers lui. Non, Cigüe n'était peut-être pas gentil ! Même ça, ce n'était pas sûr. Mais à voir l'éclat de ses yeux, si près, brillant de l'excitation de tenir une telle arme... Non, même ça, ce n'était pas sûr. La grande terro serra un peu plus fort sa baguette. Elle haussa les épaules puis s'éloigna. Quand elle fut à une bonne distance, elle se retourna et dit d'un ton détaché :"Bon courage. Je rentre. Je rassurerais les gens qui te cherchent..."

Et sans attendre sa réponse elle reprit son chemin. "Milady ! Regarde derrière moi !"chuchota t-elle à son araignée. La bête écarta de deux de ses pattes velues les cheveux de la petite fille et de ses huit yeux observa le petit garçon prête à prévenir sa maîtresse en cas de danger.

Milady en voyant l'enfant disparaître de son champs de vision, descendit par l'épaule sur le bras de Red. Celle ci sentit sa progression et se retourna pour être sûre qu'il n'y avait vraiment personne. Elle soupira. Elle avait eu très peur devant cette pointe, mais à présent, plus aucun danger ne la guettait.

Tant qu'elle marchait pour échapper à la pointe acérée, elle avait eu envie de se brancher aux sens de son familier, mais en faisant cela elle n'aurait plus vu la route, et déjà qu'il faisait nuit... Elle était donc rassurée d'avoir entendu l'enfant essayer de bluffer un peu plus... Mais elle fut encore plus rassurée de sentir Milady redescendre, signe qu'il n'y avait plus rien à voir...

Mais, tout en regardant derrière elle, elle se sentait frustrée... Que pouvait il bien faire ? Elle regarda la petite araignée qui aussitôt sauta de son bras et parti dans la direction de Cigüe. Pendant ce temps, Ethelreda chercha un endroit caché et abritté pour s'asseoir et regarder le spectacle... Pourquoi n'avait elle pas fait ça avant ? ça lui aurait permis d'échapper à cette scène désagréable, et en toute sécurité ? Mais Ethelreda se rendait compte de ça, et elle s'en voulait d'avoir mit sa vie en jeu *peut-être* pour satisfaire sa curiosité, surtout avec une amie comme Milady ?!

Elle s'assit et se roula dans sa cape au creux d'un amas de racines, camouflée par des buissons de houx et se concentra...

Milady avançait d'arbre en arbre, jetant son fil gluant dans un silence parfait et recouvert par les bruits nocturnes. Elle se faufilait sous des feuilles, courrait, trottait de toutes la vitesse de ses petites pattes. Enfin, Red perçut les vibrations dans le sol d'un animal assez lourd en train de marcher. L'araignée allait droit dessus. Bientôt, elle aperçut l'enfant, elle se faufila dans un trou d'ombre et resta là à le guetter...

Milady suivait l'enfant, comme sa maîtresse lui avait demandé. De trou d'ombre en trou d'ombre, elle arriva elle aussi sur le lieu du drame. L'araignée n'avait aucun odorat, ni aucun goùt, du coup Ethelreda ne fut pas incomodée par les vapeurs morbides qui cernaient Cigüe. Elle le vit ramasser à terre quelque chose que dans le noir, elle ne distingua pas bien, puis gratter de la pointe de sa flèche la carcasse du monstre, mais là non plus elle ne put dire ce que l'enfant avait prélevé. Par contre elle vit le monstre, et elle sentit une forte angoisse s'insinuer en elle. Ainsi des bêtes aussi abominables existaient ici, dans ce monde de sorcier... Aujourd'hui était décidément une journée de révélations. La petite avait débarqué le matin même dans un monde qu'elle ignorait jusque là, apprenant tout ça d'un coup, elle se sentait lasse et un peu désespérée. Quel monde incroyable c'était ! Si Cigüe avait su que sa toute nouvelle baguette n'avait jamais lancé de sort ? Aurait il été si "prudent" avec elle ?

Cigüe ensuite se baissa et prit quelque chose, à nouveau, à terre, mais décidément, Milady était mal placée et Red ne put que déduire que quelque chose avait attiré l'intérêt du terro.

Et puis enfin, il fit mine de partir, mais se baissa à quelques centimètres de la bestiole. Elle vit clairement la corne, ne sachant pas non plus ce que cela pouvait être mais sa vision cette fois avait été parfaite.

Et il s'en alla, l'araignée à ses trousses. Blottie dans sa cape elle eut un haut le coeur en le voyant vomir. C'est seulement à ce moment là qu'elle réalisa que l'atmosphère du lieu devait être putride... Mais elle perdit le contact. Sûrement dut à son écoeurement. Et quand elle rétablit l'affinité avec son familier, celui ci chassait un gros papillon de nuit. Red jura. Où pouvait être Cigüe !

Elle attendit tapie dans ses racines, laissant Milady à sa chasse, espérant que celle ci ne tarderait pas trop à revenir quand elle entendit quelqu'un avancer sur le chemin tout proche. Elle se tapit encore plus et écarta un peu les branches du houx. Elle commençait à avoir froid et elle frissonna. Une des épines de la plante écorcha son doigt. *Ouille !* pensa t-elle, serrant les dents pour ne pas faire de bruit.... Cigüe passait devant elle. Il rentrait au chateau. Red sourit. Voilà qui l'arrangeait. Elle avait vu ce qu'elle voulait voir, à présent, à elle de se servir intelligemment de ses informations...

Quand il fut assez loin pour ne pas l'entendre, elle se dégagea, frissonna à nouveau, frotta ses bras énergiquement, et les dents claquantes, elle le suivit de loin. Elle se retournait de temps en temps, pour voir si Milady ne rentrait pas, mais elle n'eut aucune nouvelles de sa bète.

La forêt, bientôt, ne la cacherait plus, les jardins étaient devant et Cigüe y avait disparut. Elle profita de ces derniers mètres de sécurité pour se brancher aux sens de son familier afin d'essayer de deviner où elle pouvait bien être, mais ce qu'elle vit ne l'éclaira pas. Dans la nuit de plus en plus profonde, ses sens ne purent lui révéler l'endroit où elle était. Ethelreda se sentait inquiète pour elle, mais elle préféra se mettre au chaud et l'attendre là-bas. Elle se retourna donc vers les jardins et s'élança, courrant presque. Cigüe devait être arrivé au chateau à présent...

(La suite dans les escaliers, pour moi...mais jette donc un coup d'oeil...)