Un Terro pour deux nouveaux professeurs

Suivant le garçon dans les couloirs, Darius ne désserra pas les dents.
Il n'aimait pas parler pour ne rien dire, et ne souhaitait pas non plus se fatiguer à moraliser l'élève. Après tout, il n'avait pas encore l'aval de la directrice concernant le poste qu'il désirait... Rien n'était joué...

Perdu dans ses pensées, il fut dérangé par le gamin qui babillait encore. Ha, mais là, c'était pour lui présenter ses excuses !
*Bien, bonne attitude ça.*
Ses lèvres fines s'étirèrent en un semblant de sourire. Relativement aimable mais un peu grimançant, comme s'il avait oublié comment faire. Il inclina un peu la tête pour montrer qu'il avait entendu.

Marc Passinola. Terro.
S'il obtenait son poste, il se souviendrait de ce nom.

Puis Marc posa encore une question au sujet de Mélissandre. Quel indécrottable curieux !! On aurait dit que c'était plus fort que lui !
*S'il me demande autre chose, je lui jette un maléfice.*
Ceci dit, la question était plutôt pertinente, aussi, Darius consentit-il à y répondre.

"Effectivement, nous sommes de la même famille. Mademoiselle Hautecaste est ma petite-nièce."

Il insista sur le mot Mademoiselle, pour souligner le fait que le garçon l'avait appelée par son prénom.
Toutefois, en réalité il fut fier de voir que cet élève semblait bien l'aimer. Il était certain qu'elle était un bon professeur, mais il n'oublierait cependant pas de lui faire remarquer que ses élèves lui manquaient de respect... Les échanges de piques faisaient partie de leur relation, après tout. Et puis, il avait une réputation à tenir !

Quand au jeune Locduc, il restait aussi muet qu'une carpe. Il aurait au moins pu lui donner des nouvelles de son père !
*Tsss. Tout se perd.*
A la fois, il était plutôt content qu'on ne l'assome pas de blablas.

Darius s'était à peine fait la reflexion que le jeune Locduc ne parlait pas que celui-ci lui lança :

Citation :

"Darius, quelle est la matière enseignée par votre petite nièce, étant moi même nouveau je ne connais pas les spécialités de chacun?"

Le vieil homme se redressa un peu, sous l'effet de l'indignation.
*Darius ??? Et pourquoi pas 'mon pote' ? Non mais pour qui il se prend, celui-là ??*

Il grommela quelque chose entre ses dents, luttant pour rester vaguement agréable. Toutefois, il ne put s'empêcher de glisser un regard glacé vers Tom.

"Divination." grinça-t-il.

Pendant qu'il répondait, le couloir sembla se refroidir. Avant même qu'il n'y réfléchisse, une pensée s'imposa à lui.
*Mort*

Puis un léger souffle glaça son visage.
Ce n'était heureusement pas un vrai contact, sinon il serait encore tombé pour se convulser au sol. Après tout, il n'avait plus la résistance d'autrefois, et il aurait pu se faire mal.
Instantanément, Darius s'arrêta de marcher et ferma les yeux. Des dizaines d'images et de mots envahirent sa tête et dansèrent sur un rythme effréné.

Un hôpital triste au possible."Tu n'as pas le droit de me quitter, tu m'avais promis !" Une fenêtre, avec un homme penché sur un bureau. "Papaaa ! Tu nous vois ?" Des petites filles. Presque des bébés. "Heivi ! Heidi !" Une tristesse horrible, un déchirement atroce. Un chagrin à en mourir. Des larmes, puis le froid. "Enfin réunies !" Des rires, une balançoire dans un jardin. Une maison vide à en pleurer. "Si on avait été des sorcières..." Des couloirs avec des enfants, des élèves. "On va bien s'amuser !"

Cette avalanche visuelle et orale ne prit même pas une seconde.
*Ce n'est rien. Tout va bien.* se rassura Darius, un peu désorienté.
Il pouvait se remettre assez facilement d’une petite crise comme celle-là. Ce n'était pas trop terrible. Avec les fantômes, l’avantage, c’est qu’il n’avait des visions que de leur passé. Un fantôme n’a plus vraiment d’avenir. L’inconvénient, c'est que leur histoire était souvent teintée d'une telle tristesse qu'elle brisait le cœur du vieil homme.

Aussi, au moment où un "BOUH" fut crié juste devant lui, et que la petite fille vêtue d'une mignonne robe blanche apparut devant lui, Darius haussa à peine son sourcil gauche.

"Bonjour Heivi." murmura-t-il si doucement que sûrement, seule la fillette pouvait l’entendre.

En temps normal, il aurait envoyé sur les roses le moindre fantôme ayant l'impertinence de vouloir lui faire une farce. Il l'aurait peut-être même ensorcelé.
Mais il avait beau être grognon, asocial et susceptible, il était encore bien trop imprégné de l’histoire dramatique des jumelles pour se fâcher.

Puis Tom félicita les enfants mortes pour leur plaisanterie réussie, et proposa de continuer leur route.
Darius, sans quitter des yeux les petites, hocha tristement la tête.
*C’est sans doute mieux de passer notre chemin, oui. De toute façon, il est un peu trop tard pour consoler ces pauvres enfants. Et en plus, je ne saurais pas comment faire.*

(Je me permets une intervention inutile pour vous féliciter pour ces postes...je sais que les joueurs qui y participent sont bons, mais c'est vraiment agréable à lire, pas calculé comme certains roles play, et ça méritait un petit mot d'encouragement! Merci de faire vivre les rôles de professeur, et de me rassurer sur l'interêt de ce jeu ^^)

(desole pour l avatar mais ne trouvant pas mon bonheur j ai pris ce qu'il y avait en stock dans la galerie.
merci eli pour le petit mot c'est vrai que c'est plaisant de faire vivre un peu les professeurs et de jouer sur un role play tout à fait spontané)


*Etonnant*

Tom fut très surpris de la réaction de Darius.
Le professeur,plutôt bougon et distant, semblait avoir été ébranlé par la rencontre avec les deux fillettes.

Pendant un temps,certes infime, on eut dit qu'il se trouvait ailleurs...dans un autre monde...dans une autre vie....

Quel pouvait bien être le secret de ce viel homme?

que pouvait bien caché cette carapace dans laquelle il s'enfermait?

Qu'y avait-il derrière ce visage froid et distant?

Beaucoup de questions se mirent à trotter dans la tête de Tom.

Pour la première fois depuis leur départ groupé, Tom vit Darius sous un autre angle.
Non pas avec un regard rempli de pitié mais bien comme si un détail,peut être sur son "don", lui avait échappé....

Tom se dit qu'il avait été beaucoup trop vite dans son jugement sur Darius et si c'était quelque chose qui l'avait obligé à devenir comme ça...

La curiosité de Tom était à son summum.

*J'aimerais bien comprendre ce qui a bien pu le faire faillir comme ça.

Peut être que sa nièce pourrait m'aider..qui c'est ...mais avant je reviendrai bien voir ces deux fillettes pour discuter un peu avec elles..à mon avis , elles ont la clé du mystère*

Pendant qu'ils continuaient à avancer dans le couloir, Tom regarda Marc et vit que celui-ci était aussi plongé dans ses pensées...sûrement du même type que les siennes.

Tom fit un petit clin d'oeil très discret à Marc comme pour lui faire comprendre qie lui aussi se posait des questions et qu'un retour dans ses couloirs après la visite à Elisabeth serait certainement très instructif.

(Je suis d'accord avec Tom, c'est doublement agréable de bien s'amuser ET de plaire à ceux qui lisent !
Eli et Marc, merci beaucoup ! Et merci à la personne qui a eu l'excellente idée d'introduire les jumelles fantôme !
En passant, je ne sais pas qui a écrit leur histoire, mais c'était si poignant que j'avais presque les larmes aux yeux en la lisant. Bravo !!! )


Darius emboîta machinalement le pas à l'enfant et au jeune homme, laissant derrière lui les mignonnes petites Heivi et Heidi.
Il se sentait passablement déprimé. Bien qu'il sache pertinemment que c'était normal, et surtout, passager, il n'en était pas moins malheureux.

*Tout rentrera bientôt dans l'ordre...* se répéta-t-il en litanie pour se rassurer.

Plongé dans ses pensées, il ne s'aperçut pas qu'il s'était un peu plus voûté que de coutume, et que son visage, vide de toute énergie, semblait soudain plus vieux, et fatigué.
Ses doigts gantés de noir s'agitèrent légèrement, comme s'il essayait de se débarrasser de quelque chose.

Perturbé comme il l'était, il ne remarqua absolument pas le signe de connivence qu'échangea Tom avec Marc. Il se contenta juste de les suivre passivement.

*Tout rentrera bientôt dans l'ordre... Darius, reprends-toi. Ce n'était qu'un fantôme, et il ne t'a même pas touché. Tout va bien, il suffit !*

Dans un instant, il irait sans doute mieux. Mais il avait quand même besoin de quelques minutes.

"Arrive-t-on bientôt ?" demanda-t-il à Marc. Sa tentative pour prendre un ton bougon échoua, laissant percer sa lassitude.

(..........merci ^^ c'est gentiiiiil ^^ ça me fait plaisir qu'elle te plaise, mais je dirais pas qui je suis (enfin, ici ou tout le monde peut voir ^^) mais bon, beaucoup de personnes savent !!)

Après leur entrée en scène, les deux petites fantomes assistèrent chacune à deux réactions bien différentes, Heidi était ravie, Tom Locduc avait réagit comme elle l'attendait, n'y tenant plus, elle se mit à se tordre de rire puis regarda sa soeur, qui elle ne riait pas, son visage était resté devant celui du professeur Hautecaste, elle avait été tellement surprise d'entendre son nom de la bouche de quelqu'un qu'elle ne connaissait pas qu'elle ne dit plus rien...

"Heivi ???? heivi ??? qu'est-ce qu'il y a ??"

*...*

Heivi s'écarta lorsque le professeur voulut reprendre sa marche, elle continuait de le fixer pendant qu'il marchait lorsque le jeune garçon leur lança:

Citation :

"On aura sûrement l'occasion de se revoir..."

Voyant que sa soeur ne prenait pas l'initiative de répondre, comme elle le faisait d'habitude, heidi le fit à sa place...

"D'accord, on se reverra ^^ désolé de vous avoir fait peur, c'était pour rigoler..."

*Ce n'était pas drôle*

*pourquoi ? qu'est-ce qui c'est passé ???*

*Il m'a appelé par mon prénom et n'a même pas eu peur !!! Il avait l'air de me connaître...*

*de...te connaitre ....?? et moi...?*

Heivi ou Heidi ne disait presque jamais "je", elles parlaient toujours d'elles au pluriel, la réaction du professeur avait surprit la petite fantome et elle en était quelque peu troublée, plus qu'on pouvait l'imaginer...

*je sais pas.....viens heidi, on s'en va, on va aller jouer ailleur....mais il faudra qu'on rende visite une nouvelle fois a ce professeur.*

Heivi prit la main de sa soeur puis l'entraina au dela d'un mur, où elles disparurent de la vue des trois hommes.

(Je propose, au contraire, de continuer un peu dans les couloirs en attendant que Tom voie Eli.)

Darius fut un peu contrarié d'être déja arrivé, alors qu'il n'était pas encore revenu à son état normal. Il fit donc un geste du bras, invitant le jeune Locduc à passer devant.
De toutes façons, il était hors de question d'entrer ensemble, et il avait besoin d'encore un peu de temps...

Il se poussa un peu sur le côté, de façon à n'être pas vu lorsque la porte s'ouvrirait, et forma de ses doigts agiles un symbole vif en direction du mur. Aussitôt, un fauteuil rembourré de velours noir apparut. Darius se posa dessus avec élégance et rabattit sur lui son manteau.
Puis ses yeux glissèrent vers Marc.

"Avez vous du temps libre ?"

Il souhaitait interroger l'élève sur l'école, mais plus que tout, il avait un violent besoin de se changer les idées.

dsl pour la faute c'est vrai qu on est au singulier j ai corrigé dans le post précedent

(Merci à Marc pour son intervention grammaticale, et à Tom pour avoir rectifié ! Comme c'est agréable, l'absence de fautes !!!)


Darius jeta un vague coup d'oeil à Tom, qui, en fin de compte, saluait un élève plus civilement que lui. Mais quelle importance, après tout ? Il lui fit un petit geste de la main, dont on ne savait pas s'il remerciait ou s'il congédiait.
Puis il se reconcentra sur Marc.

"Tant mieux." répondit-il à l'élève qui venait d'accepter de rester un peu.
"Je ne connais pas cette école. Voulez-vous m'en parler ?"
*Le point de vue d'un élève ne doit pas être totalement inintéressant...*

Quelque chose le brûlait légèrement, à l'intèrieur de sa cage thoracique. La tristesse...
Il n'avait pas l'habitude qu'elle soit aussi violente, et ne se sentait pas très bien.
Mais il savait que ce n'était pas vraiment la sienne. Il fallait juste un peu de patience pour qu'elle s'évanouisse d'elle-même.
*Fichus fantômes.*

Puis il remarqua que le petit Passinola se tenait devant lui comme s'il se faisait interroger et agita de nouveau ses longs doigts pour faire apparaître un second fauteuil.

Une fois assis, l'élève se lança :

Citation :

"Eh bien tout d'abord nous avons au sein de l'école quatre maisons, chacune représentant les quatre élément : Flammen, Aeri, Aqua et Terro. Chacune de ces maisons possède une salle commune, où leurs élèves peuvent se regrouper. Chacune des salles communes est décorée selon la maison qu'elle représente. Les élèves de chacune de ces maisons gagnent ou perdent des points selon leurs comportements, leur travail ou ce genre de choses. Et à la fin de l'année, la maison qui a obtenu le plus de points gagne la coupe."

Darius joignit le bout de ses longs doigts gantés et posa ses bras sur les accoudoirs, dans une attitude d'intense attention.
Marc décrivait là le fonctionnement classique d'une école de sorcellerie. L'originalité de celle-ci résidait dans les symboles de maisons : des éléments plutôt que des sorciers fameux. Mais Mélissandre lui en avait déja touché un mot. Bref, il n'apprenait rien de neuf.

Citation :

"Bien sûr, ce sont les professeurs qui attribuent ou retirent des points aux élèves, mais ils doivent toujours avoir une raison valable"

Darius eut une moue sardonique. L'équité parfaite n'existait pas, et il était ridiculement facile pour un professeur de trouver une 'raison valable'. Lui-même avait déja vu cela à l'époque de ses études. Ce garçonnet lui paraissait terriblement idéaliste...

Citation :

"Vous aurez sûrement remarqué qu'il y a autour de l'école de grands jardins où vous pouvez vous promener quand vous voulez. De plus, il y a une ville pas loin d'ici, Mivia Town. C'est là que nous allons pour acheter nos affaires. Il y a vraiment beaucoup de magasins, là-bas. Et ce n'est pas très loin."

Une lueur de contrariété passa dans les yeux froids du vieil homme.
*Et comment aurais-je remarqué les jardins ? J'ai transplané directement dans l'école, jeune écervelé !*
Ha ?
Sa hargne semblait enfin revenir peu à peu et Darius eut un fin sourire.
Malgré tout, ce que venait de rajouter le jeune Passinola lui paraissait totalement dénué d'intérêt. Aussi essaya-t-il de l'aiguiller davantage, sans remarquer la nervosité du garçon :

"Et vous, que pensez-vous de cette école ? Et de son fonctionnement ?"

(Mais non, mais non... Il est juste bougon ! )


Darius fronça les sourcils devant la réponse évasive de Marc.
*Misère, si ses copies sont aussi vides que ses propos, je ne vais pas m'amuser lors des corrections !!*

"Peu de compétition inter-maison ? C'est étonnant..."

Puis le domaine d'enseignement farfelu du jeune Locduc lui revint en mémoire, et il enchaîna :

"Dites-moi, quelles sont les matières enseignées dans cette école ?"

Puis il s'avisa qu'après ces déambulations dans les couloirs et les conversations inhabituelles qu'il avait tenues, il avait un peu soif.
Tout comme pour les fauteuils, il exécuta quelques gestes de la main et fit apparaître deux verres, flottants dans l'air. Un devant lui, l'autre devant le petit Passinola.
Le sien se remplit d'un liquide ambré, pétillant de bulles vertes, tandis qu'il regardait le garçon d'un air interrogateur.

(heeeyyy mon cours n'est pas un cours en option !!! mdr......snif)

Darius se concentra sur le verre de Marc pour faire apparaître le jus de citrouille que l'enfant voulait. Toutefois, il écouta avec attention sa réponse.

*Flûte, donc je ne donnerai qu'un cours optionnel...* songeat-il avec amertume. Les cours obligatoires avaient plus de poids, et leurs professeurs plus de pouvoir, par extension.

Il sentit alors sa poitrine s'alléger, et se rendit compte que le chagrin qui la broyait avait presque disparu. Il n'avait donc plus besoin de s'escrimer à essayer de faire parler le petit Passinola.
Cet enfant était bizarre. Un vrai moulin à paroles lorsqu'il s'agissait d'interroger les gens, et un véritable taciturne quand il fallait répondre à des questions.
Ceci dit, il ne pouvait pas non plus le congédier de suite : il venait à peine de remplir son verre...
Darius préféra donc poursuivre :

"Et vous ? Quelle matière préférez-vous ?"

Darius écouta attentivement la réponse de l'élève en haussant un sourcil broussailleux.
*Pourtant, je n'ai demandé que du jus de citrouille !*

Sa perplexité se comprenait. En effet, contrairement aux fois précédentes, Marc avait fait une réponse complète et enthousiaste.
Ses propos révélaient un garçon aussi intellectuellement curieux que sociable. Travailleur également. Avec un certain manque de confiance en soi...
Bref, à priori, un bon élève.

Un mince sourire se dessina sur les lèvres fines du vieil homme. Lui aussi s'était passionné pour les sortilèges, et cet engouement n'avait jamais faibli.

"Je vous approuve d'aimer cette matière. C'est celle qui recèle le plus grand nombre de possibilités, en laissant place tant à l'érudition qu'à l'originalité. Bien peu de matières sont aussi riches. A part les potions, peut-être."

Il but un peu de la boisson légère qui pétillait dans son verre et poursuivit :

"Avez-vous une idée de la profession que vous souhaiteriez exercer plus tard ?"

Visiblement, quand il l'interrogeait sur des sujets personnels, le jeune Passinola se montrait plus en verve.

*Ciel, un saint-bernard !* pensa Darius en écoutant la réponse du petit Passinola.

Cette disposition altruiste réveillait en lui un certain agacement. C'était si facile de choisir un métier social lorsqu'on pouvait toucher les gens !!
Un éclair passa brièvement dans ses yeux pâles de rapace.
Il identifiait parfaitement sa colère : c'était ni plus ni moins que de la jalousie puérile !

Aussi, porta-t-il encore son verre à ses lèvres, pour se donner le temps de trouver une réponse différente de : 'sale mioche, disparait de ma vue'.
Il repensa au voeu de Marc et remarqua qu'il semblait mettre beaucoup d'émotion dans sa volonté de soigner et sauver les gens.

"C'est tout à votre honneur de vouloir aider votre prochain. Ceci dit, j'espère que vous n'en souffrirez pas trop. La magie permet beaucoup de choses, mais elle a ses limites."

Inconsciemment, il porta sa main gantée à son nez. Depuis sa fracture, l'angle spécial qu'il prenait était comme un souvenir impérissable de son séjour au ministère.