une robe pour Fanny[terminé]

La nouvelle du bal de noel se répandait comme une trainée de poudre.
Fanny s'y rendrait, elle spérait avec Narcisse mais n'en savait encore rien pour le moment.
Cependant ayant envie d'être séduisante, elle se dit qu'une tenue de soirée serait la bienvenue.
Aussi profita-t-elle d'un moment de calme à la boutique pour la fermer et se rendre chez Narcisse pour que ce dernier lui réalisa une robe.

Elle pénéntra dans la boutique, fit un tour pour voir l'aménagement de la boutique.
En effet, Narcisse l'avait bien arrangée depuis son rachat.

Fanny, un fois sa petite visite terminée, ne voyant pas venir Narcisse elle l'appella.

"Narcisse êtes vous là?"

"Bien sûr ! Que je suis là !" répondit la voix du couturier juste derrière Fanny. "Pour vous, je serais toujours là..." et il lui sourit avant de s'incliner et de lui baiser la main.

Il arrivait du sorcier Fringant, en face où il sirotait une petit cocktaïl Tappedur pour se réchauffer par ces températures hivernales, profitant d'un creux entre deux marées de clients obstinés qui ne cessaient d'envahir sa boutique en cette période de Noêl. Il l'avait vu entrer et s'était précipité au comptoir pour régler son addition sans même avoir finit son verre ! Puis, il avait traversé la rue, ouvert la porte de sa boutique en tenant le carillon pour qu'il ne fasse aucun bruit et il s'était alors glissé derrière elle sans faire le moindre bruit. Il en remerciait d'ailleurs la moquette épaisse de l'avoir aidé dans cet exploit là.

"Comment allez vous très chère Fanny ?" Puis se disant qu'elle venait sûrement pour lui mais aussi pour ses services, il lui demanda :"Que peut faire pour vous mon humble personne ?"

Fanny n'attendit pas longtemps avant l'arrivée de Narcisse.
Il lui demanda de ses nouvelles et le motif de sa venue.

Fanny avait eu vent du bal de Noel et elle avait donc besoin des talents de Narcisse.

"J'ai entendu parler du bal de Noël et disons que je n'ai rien de très féminin à me mettre.
Et je pense que vos compétences sont les mieux placées pour m'aider"

Fanny n'avait pas d'exigences sur la couleur ou sur la forme mais pour une fois, elle avait envie de quelque chose de très féminin, de glamour.
Et elle faisait confiance à Narcisse pour savoir la mettre en valeur.

Certes, elle n'avait pas encore de cavalier mais elle ne voulait pas rater cette soirée de toute façon

Narcisse écouta attentivement Fanny, heureux qu'elle soit venu le voir, bien qu'un peu inquiet. Elle lui demandait un robe de bal, mais ne lui avait rien demandé à lui.. Ni s'il allait au bal, ni avec qui, ni s'il voulait l'accompagner... Rien... Peut-être n'était elle pas encore conquise !

*Allez Narcisse ! Il est tant de la convaincre que tu es l'homme le plus extraordinaire de la terre !* Il lui sourit, tout en profitant de sa position pour l'admirer sous toutes se coutures... Tout à l'heure il la verrait nue, mais elle l'ignorerait. Les paillettes du Conficiendam Metiri donnait de telle précision sur l'anatomie des gens que c'était tout comme. Mais pour l'instant, il admirait son allure, le tissu qui se jouait de ses hanches, de ses épaules, de sa poitrine...

"Vous êtes tellement belle, que n'importe quoi vous irait et vous donnerait l'apparence d'une reine, chère Fanny ! Votre féminité ? Mais elle vous baigne d'une aura telle que j'ai bien du mal à y résister... Je ferais de mon mieux, bien que je crains que ce ne soit encore une offense à votre élégance naturelle... D'ailleurs, je sais déjà ce que je vais faire : Un écrin ! Oui, ce sera l'écrin de votre grâce !"

Il agita sa baguette et le ballet tant et tant de fois répété deuis qu'il s'était installé ici reparti de plus belle. Le tourbillon de paillette réveillé par l'incantation du Conficiendam Metiri s'éleva de nouveau, engloutit la jeune femme, plongea Narcisse dans un état d'extase en découvrant les formes avantageuse de la sportive Fanny et quand elles retombèrent, c'est une étoffe d'un noir profond, à la doublure rouge sanglante qui cerna la jeune femme...

Narcisse avait opté pour une coupe assez classique et pour cette couleur pour qu'elle soit mise en valeur, elle et elle seule et non sa création. La robe était belle mais assez simple en fin de compte. Quand il la regarda, sa mine indiqua qu'il n'était pas satisfait. Finalement, il ajouta une deuxième couche de tissu pour lui faire une encolure épaisse et fit descendre le tout pour dévoiler les épaules. En les voyant pour de vrai, il faillit se tordre une cheville. *Mais c'est impossible d'être aussi belle !* pensa t-il, fou de la commerçante. Il passa derrière elle, glissa ses mains au dessusde ses épaules en résistant à l'attraction de les toucher, de les caresser et lui attacha autour du cou un collier de perles blanches... Puis fit à nouveau le tour et recula. Il prit un air concentré, se pencha, fit mine de tomber sur le coté se rattrappa, prit un air contri. "Excusez moi... Vous êtes renversante ainsi !"

Il se rapprocha d'elle, en profita pour renifler l'odeur de ses cheveux en faisant mine d'arranger un détail, puis lui prit délicatement la main et la fit tourner. Le psyché, ensorcelé pour être toujours là où il faut, apparut devant elle et elle put se voir... (ICI)

Narcisse offrit à Fanny un moment inoubliable.
Il commença par la détailler, l'observer...il cherchait ce qui pourrait lui aller.
Etait-il sincère ou juste flatteur, qu'importe ses mots sonnaient doucement aux oreilles de Fanny et elle l'aurait bien laissé toute la nuit pour continuer.
Elle revint à la réalité et laissa le tissu l'entourer, prendre possession d'elle et lui donner un nouveau style, plus glamour, plus féminin.

Le tissu mis en forme, il lui passa au tour du cou un collier de perles blanches.
Un contact si proche....Fanny ne put retenir un petit frisson...Narcisse la mettait dans un drôle d'état.

Le résultat semblait renversant comme le dit Narcisse.
Elle préféra fermer les yeux pendant son demi devant le miroir, s'abandonnant ainsi aux mains de couturier.
Quand elle ouvrit les yeux la surprise fut de taille.
La robe, simple mais pleine de charme, la mettait en valeur, elle et son anatomie.
Elle était faite pour elle et lui ressemblait.
Fanny afficha un grand sourire.

"Je n'aurais pas rêver mieux, Narcisse votre travail est irréprochable"

Fanny remit les pieds sur terre, elle devait retourner à la boutique.
Cela faisait au moins une heure qu'elle s'était absentée et ce n'était pas raisonnable

Narcisse sourit sous le compliment. Qu'il aimait entendre les femmes s'extasier devant son travail, lui qui avait prit tant de plaisir à façonner la robe. Ah il était loin le temps où, travaillant avec maître Chanterune il faisait la petite main pour tailler d'éternel et austères vètements de rituel...

Aujourd'hui, il travaillait pour la plus noble des créatures : La femme. Il la mettait en valeur, la drappait la caressait d'étoffes soyeuses... Il soupira. Qu'elle était désirable sa belle Fanny qui essayait encore de s'échapper, il le sentait sans lui laissait espérer de la revoir un jour... Pour quel rival terrible avait il fait cette robe qui savait ainsi aussi bien souligner ses atraits...

Mais Fanny s'impatientait, il le sentait... Il ne pourrait rien faire d'autre aujourd'hui. Il la laissa donc évoluer dans sa robe tandis qu'il éditait le ticket annonçant la fin de leur tête à tête... *Quand je pense qu'elle a choisit ce moment pour venir, le premier de calme depuis un bon bout de temps... Et je la sens déjà penser à autre chose... un autre homme ?*

Il lui tendit son ticket et glissa derrière elle. "Je n'ai compté que la robe... Ce collier, je vous l'offre... " Puis il la dévétit, il l'aurait bien laissée ainsi, nue dans son tourbillon et aller la rejoindre... Mais les bonnes manières ! Narcisse ! Les bonnes manières... Et le temps fait bien les choses, le temps, quand on le prends embellit tout, même les plus belles des femmes...

Citation :

1x robe de soirée..........25 Ma
_________________________
Total............................25 Ma

Il se fit donc violence pour ne point aller la rejoindre et pour lui rendre ses vètements... "Ranjtwala !"claqua de frustration contenue et la robe noire alla se ranger soigneusement dans son carton. Seul le collier resta au cou de Fanny !*Qu'il le voit l'autre ! Qu'il voit ce que l'on offre à cette reine ! Peut-être le prendra t-il mal et nous laisserra t-il nous aimer en paix !*

"Ô belles des belles, le plus servile des serviteurs peut il espérer vous livrer cette robe à votre domicile ?" Lui demanda t-il. Puis résigné, pour l'instant du moins, un peu triste aussi, il la raccompagna au pas de sa porte et s'inclina une fois de plus pour effleurer de ses lèvres la peau frémissante de Fanny. *L'est pas né celui qui me doublera ! Fanny, tu tomberas dans mes bras !!!* Non, pas résigné bien longtemps...

Narcisse apparut un peu chargriné par le départ un peu précipité de Fanny mais elle n'y pouvait rien.
Elle aussi avait des clients qui l'attendaient et qui avaient besoin.

Narcisse prépara donc le ticket: 25 MA
Le collier ne comptait pas c'était un cadeau, un cadeau peut être pour marquer Fanny de sa présence, un peu comme une petite marque de fabrique.

Fanny le remercia gentillement.
La robe alla se ranger dans le carton et Fanny reprit ses vêtements de départ.

"Je vous remercie Narcisse mais je vais prendre la robe avec moi à la boutique"

Cette phrase mettait fin aux espoirs de Narcisse de pouvoir lui rendre visite à son domicile.
Fanny ne voulait pas cependant paraitre distante aussi en payant Narcisse.
elle lui glissa une petite phrase pleine de possibiliités:
"au plaisir de se revoir mon cher Narcisse"

Elle repassa par la porte en direction de sa boutique

Il la regarda s'en aller, un petit sourire flottant sur ses lèvres... Elle était à son avis, la véritable perle de Mivia Town... Il ne rentra que quand elle eut disparut, se répétant sans relache la dernière petite phrase que cette avare lui avait dit en partant... Elle était bien cruelle avec lui, mais il sentait bien qu'il n'y avait que jeu là derrière... Non, l'autre ne la garderait pas bien longtemps...

Il se mit à siffloter et repartit au Sorcier Fringant... Après tout, si à présent les clients se faisaient attendre, il n'allait pas rester là bètement alors qu'il y avait un endroit si agréable en face ? Il traversa donc la rue, salua quelques habitués et commanda un café...