Un Arnold traqué vient demander à l'aide!!!!

Arnold arriva en soufflant comme un boeuf devant le bureau de la Directrice.

Ses cheveux fraichement tondus par l'infirmière, il venait chercher de l'aide pour essayer de retrouver une coiffure normale, et si possible punir les coupables.

Arnold avait en effet pas décidé d'en rester là.

Il frappa et attendit.

Elisabeth leva les yeux de son léger repas en entendant frapper à la porte de son bureau. D'un coup de baguette elle fit disparaître son plateau à peine mangé qui fila directement dans les baquets de la cuisine, prêt à être lavé.
Ensuite, elle fit s'ouvrir la porte, ouvrant à sa suite la fenêtre afin de libérer les odeurs de nourriture.

"Monsieur Von Bretzel...puis-je vous aider..?" demanda la directrice en voyant le Flammen sur son pallier.

Elle remarqua directement quelque chose d'étrange dans son allure mais ne su déterminer quoi...

Arnold entra en haletant dans le bureau de la Directrice, et referma la porte en vérifiant que personne ne le suivait.

Après quoi il s'approcha de la Directrice, et s'appuya sur le bureau.

"Il faut que vous fassiez quelque chose. J'ai été victime d'un mauvais sort...on me veut du mal...et l'infirmière est dans le coup!!!"

Il montra du doigt sa tête tondue, d'où s'échappait encore quelques boucles blondes.

Encore sous le choc et surtout peu habitué à autant d'efforts physiques il ne put en dire plus pour le moment.

Elisabeth n'aima absolument pas voir les mains graisseuses de l'élève Flammen se poser sur le bureau au bois si délicat. De plus, il y avait dans cette attitude un oubli de la distance à avoir avec elle. En principe, elle n'aurait rien dit de particulier, songeant que c'était du à la panique, mais elle n'était pas à la première remarque du manque de distance respectueuse d'Arnold Von Bretzel. Ainsi, posant discrètement sa baguette sur son bureau, elle fit parvenir une légère décharge électrique dans le bois qui devrait faire en sorte que les mains d'Arnold s'élève de son bureau.

Elle leva les yeux vers le crâne du garçon, qu'il indiquait d'un geste paniqué, expliquant qu'on lui avait jeté un mauvais sort et que même madame Poivron était en cause. A cette dernière affirmation, Elisabeth ne put le croire. L'infirmière d'Elementia n'aurait jamais prit parti dans l'attaque d'un élève, même aussi pénible soit-il.

"Monsieur Von Bretzel. Prennez une chaise et retrouvez votre calme. Vous m'expliquerez alors exactement de quoi il s'agit."

Elle fit arriver une chaise à ses côtés en la faisant léviter et attendit que le Flammen l'éclaire un peu plus.

Arnold tressaillit sous l'effet d'une sorte de décharge issue du bureau de la Directrice. Trop excité pour se poser plus de question, il prit place sur la chaise que la Directrice lui mit à disposition.

Il jeta un coup d'oeil en arrière pour voir si personne ne l'avait suivis et exposa son affaire.

"Tout à l'heure, alors que je participais à un interview pour le compte du journal de l'école, c'était une Terro qui m'interviewait, je ne sais plus son nom, une fillette cachée derrière un rocher m'a lancé un mauvais sort. Mes cheveux sont devenus blonds et bouclés!!! C'était à la sortie du réfectoire et tout le monde m'a vu!! La fille qui me faisait l'interview m'a entrainée à la poursuite de quelqu'un dans le hall avant que l'on revienne dans le cloitre....et là, un professeur qui avait assisté à l'interview avait trouvé la fillette qui m'avait fait ce coup...une aqua....Dres je crois bien."

Il reprit son souffle et poursuivit.

"Après quoi je suis allé à l'infirmerie pour qu'on me fasse retrouver mon état normal. Mais l'infirmière m'a annoncé qu'elle n'était pas capable de contrer ce sort et m'a tondu les cheveux avec des vers!! Alors que je ne voulais pas....je voulais qu'elle vous appelle car je suis sur que vous auriez su quoi faire!!! Maintenant c'est fichu! Mes cheveux ne ressemblent plus à rien...je suis défiguré à cause de cette Aqua et de l'incompétence de l'infirmière....il faut que vous faites quelque chose pour me faire redevenir normal et sanctionner qui de droit..."

Son air paniqué avait laissé maintenant la place à un air froid et déterminé....

Elisabeth écouta attentivement le récit du flammen et lui offrit une chaise devant son air clairement paniqué et perdu.

Une fois son discours terminé, elle voulut poser les choses plus calmement.

"Asseyez vous, et revenons doucement sur les faits, si vous le voulez bien."

Elle se remémora son discours et en fit un résumé mental.

"Une terro vous interrogeait pour le journal...ce peut être Melle Neiis ou Melle Sillique, ce sont les seules terro participant au journal de l'école..."

Elle interrogea Arnold du regard pour confirmation.

"Si je comprends bien, Melle Dres vous a jeté un sort et fut prise sur le fait par un professeur. Quel professeur était-ce..?"

A ce moment, comme si la magie l'avait attendue, une petite note verte vola jusqu'à elle, provenant de la fenêtre. C'était une note de points. Elisabeth avait mit en place ce système qui l'informait régulièrement du mouvement de points dans le château. Sur le feuillet, était inscrite la liste des points distribué dans le dernier cours de magie noire, et également, une note concernant des points retirés à Aqua, par le professeur Lejeune.

"Et bien, voilà la réponse..." dit-elle en laissant le feuillet vert aller se classer dans ses archives magiques.

Elle regarda ensuite les cheveux du Flammen, ne pouvant effectivement constater que les dégats de ses soins.

"Je me trouve fort étonnée de cette méthode employée par Madame Poivron, mais je ne doute de ses compétences et cela devait être le meilleur moyen."

Elle leva sa baguette.

"Je peux essayer d'arranger quelque peu les choses, mais je ne prendrais pas l'initiative de vous faire pousser les cheveux magiquement..."

Elle ne précisa pas pour le moment qu'un tel acte était possible mais attrocement douloureux. S'ajouter magiquement des mèches, ou des bouts de cheveux, soit, mais faire réellement pousser ses cheveux donnait l'impression au sorcier de sentir son crâne se démenteler.
Elle leva sa baguette et incanta vers le crâne du garçon.

"Que le vent rasant égalise joliment!"

Le flammen dû sentir un air vif et frais le frôler. Alors, les mèches s'égalisèrent, coupée par le vent comme par une lame, sa coiffure retrouvant de la régularité, malgré qu'elle fut enore momentanément mélangée entre le châtain et le blond.

"Vos cheveux auront encore tendance quelques jours à frisotter mais rien de méchant, et la magie va vite s'atténuer. Vous retrouverez un aspet tout à fait normal bien vite et si vous êtes coiffé un peu court pour le moment, ça repoussera rassurez vous..."

Arnold avait pour l'instant une tête normal, mais une coiffure rasée, digne d'un militaire.

"Vous sentez-vous mieux..?"

Arnold s'assit sans trop réaliser ce qu'il faisait, toujours sous le coup de la panique et du stress de se retrouver dans cet imposant bureau, face à la directrice.

Celle-ci l'écouta avec attention, ce qui le déstabilisa encore plus. Une fois son récit terminé, elle lui répondit, tout d'abord en s'interrogeant sur l'identité de la fillette.

"Je ne connais ni l'une ni l'autre, enfin je ne crois pas, c'était une fille de première année je crois, une grande brune aux cheveux longs."

C'était à peu près la seule description qu'il pouvait faire de Red, mais il serait capable de la reconnaitre ça oui.

La directrice s'interrogea également sur le nom du professeur qui avait puni l'Aqua, lorsqu'une note de couleur verte vint la renseigner

Arnold ne savait pas ce que c'était mais cela suffisait visiblement à répondre aux questions de la jeune femme.

Puis, après l'avoir assuré de sa confiance en l'infirmière, ce qui agaça légèrement le jeune homme, elle prit sa baguette et entreprit de corriger la coiffure du Flammen.

Arnold paniqua un peu et ferma les yeux tandis que le sort faisait effet.
Quand il ouvra à nouveau, il passa sa main dans les cheveux et se rendit compte qu'ils étaient égalisés. Il jeta un coup d'oeil à un miroir plus proche, et se rendit compte qu'il avait meilleure mine désormais, même si ses cheveux restaient assez claires. Il se trouvait un aspect très militaire qui ne lui déplaisait pas plus que ça finalement.

"Beaucoup mieux...qu'allez vous faire contre cette p... aqua?"

Le mot peste allait lui échapper, mais il était encore trop troublé pour se montrer aussi désagréable que sa nature le lui imposait.

Une grande brune aux cheveux long n'était ni Margoth, petite blonde, ni Maelle, dont les cheveux étaient plutôt chatain.
Elle songea qu'elle apprendrait donc identité bien assez tôt, tout se savait à Elementia. En fait, si elle avait interviewé Arnold pour le journal, il suffirait de le lire pour connaître son nom.

Le sort pour arranger la coiffure d'Arnold le calma par la même occasion. Elisabeth soupira légèrement quand il posa la question de ce qu'elle ferait concernant Julia.

"Monsieur Von Bretzel, vous me l'avez dit vous-même, un professeur l'a prise sur le fait. Je viens d'apprendre qu'elle avait été punie par lui, je n'ai rien à faire de plus."

Elle n'avait pas à punir encore plus Julia pour une histoire qui avait déjà été réglée, et à laquelle elle n'avait pas assisté. Elle pourrait toujours glisser un mot à l'aqua lors du prochain cours mais elle n'avait rien d'autre à faire.

"Autre chose, Monsieur Von Bretzel?" demanda-t-elle alors.

Arnold espérait sincérement que Julia subirait milles morts pour avoir outrageusement défiguré sa magnificence personnelle (ça se dit? O_o)

Il fut donc effroyablement déçu d'entendre qu'elle ne serait pas poursuivi outre mesure pour ses actes. Ne pouvant rien faire de plus, pour l'instant, il se contenta d'hocher la tête dans une vague tentative d'acquiescement et de soumission.

Mais la fillette ne perdait rien pour attendre. Il se renseignerait aussi sur l'identité de la Terro qui du coup lui apparut étrangement suspecte.

La directrice lui demanda alors si c'était tout. A quoi il répondit.

"Oui je pense. Ces émotions m'ont creusé et je vais donc rejoindre la salle Berghamov si vous le permettez."

Il irait très certainement directement aux cuisines, mais il savait que cet accès était moyennement autorisé, donc il camoufla ses intentions.

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