Une entrée un peu bruyante.

Les mains sur les genoux, pour reprendre son souffle, Jo ne fit pas attention à la pièce dans laquelle elle se trouvait. Elle avait courut un petit bout de temps pour arriver, enfin, à destination. La banque n'était pourtant pas bien loin, mais la gamine avait préférée reprendre le chemin détourné qu'elle avait qu'elle avait involontairement empruntée à l'aller, pour éviter de se perdre à nouveau, et malgré ça, elle était arrivée par un sentier qu'elle ne connaissait pas. Sans oublier qu'elle était sortit de la banque sans remplir sa bourse, et qu'elle avait dû y retourner!
Jo se redressa et jeta un œil autour d'elle. Personne.

"Y'a quelqu'un?"

La salle, petite, était dans un fouillis improbable. De vielles étagères, sans doute bancales, encombrées d'une multitude de boîtes, identiques les unes aux autres, s'appuyaient dangereusement contre des murs qui semblaient avoir traverser plusieurs millénaires. Au plafond, de grandes et larges poutres faisaient écho au sol, qui, parsemé de trous plus ou moins inquiétant paraissait sur le point de lâcher à chaque pas que faisait Jo. La petite fit quelques bonds, pour mettre à l'épreuve sa résistance, puis, toujours essoufflées, s'accouda nonchalamment au comptoir de bois sombre qui s'élevait sur sa gauche. Un bruit strident et désagréable se fit entendre dès lors. La fillette se boucha les oreilles avec force et ferma les yeux dans l'espoir de ne plus entendre le moindre son.
Elle attendit, implorant mentalement l'imbécile coupable d'attenter cruellement à ses tympans de se suicider, maudissant toujours les gens lent et les gobelin aigris, et priant le fameux Selestin de se présenter rapidement:

*Allez, allez on se motive, j'ai pas que ça à faire!*

Un bruit affreux tira Endymion de son travail de fabrication. Après avoir mis son travail de coté de manière à pouvoir le reprendre sans soucis par la suite, il se leva, avec un flegme et une maitrise de soi étonnante.

Il traversa ses rayons et d'un geste de sa baguette il fit taire le bruit strident.

"Bonjour mademoiselle Lombard, vous savez vous faire remarquer dirait on." Dit il avec un air taquin mais gentil.

Ses yeux étaient rieurs et semblaient prendre la chose avec humour.

Il tenait une étrange boite à la main qu'il ouvrit. Il en tira une baguette qu'il tendit à la fillette.

"Voici votre baguette, prenez la dans votre main, et concentrez vous sur une pensée qui vous correspond. Que ce soit un souvenir improtant pour vous, ou votre plus grand rêve. Allez y".

Il attendit que la fillette réagisse.

Soudain, l'affreux bruit cessa. La petite fille rouvrit les yeux, pour apercevoir un vielle homme, serein et souriant. Selestin - sans doute - lui fit remarquer qu'elle avait un don pour se faire remarquer. Une trace rouge marquait la peau de son coude quand elle le retira de la sonnette. Elle ne saisit pas très bien:

"Euh, oui... Ah?"

Mais l'homme ne lui laissa pas le temps de se poser trop de questions, il lui tendit une baguette, en lui expliquant la démarche à suivre.
Penser. Bien qu'ayant déjà entendue parlé de cette méthode dans les histoires que lui contait sa mère, la fillette fut prise de cours. Elle ne s'y était pas préparée.
Jo saisi le bout de bois qu'on lui tendait, puis fixa Selestin. Ses cheveux, blanc, lui arrivait jusqu'aux épaules. Elle se demanda si il ressemblait à sa quand sa mère était venu, pour la première fois, dans cette boutique. S'il avait les cheveux blanc, s'il paraissait plus jeune. Si les rumeurs qui courait sur lui étaient vrais.
Mais elle chassa ses questions, cherchant à se concentrer sur un souvenir important. Le mot 'rêve' lui avait rappelé la conversation qu'elle avait eut la veille avec Narcisse, propos de la méchanceté, de cette envie, de frapper quelqu'un, un innocent, gratuitement. Mais là aussi, elle essaya de se vider le crâne.
Elle tentait de remonter le temps, méthodiquement. Elle pensait au voyage à dos de dragon. Non. Elle pensait à la réception de la lettre envoyé par l'école. Non plus. Elle pensa à ses amis, mais trop d'anecdotes se mélangeaient, toutes était importante à ses yeux. Elle pensa au temps, qui embelli les souvenirs. Elle pensa aux histoires de sa mère, aux récits de son père, mais non, ça n'était pas assez important à son goût. Elle pensa à ce jour d'orage, qui avait révéler en elle des pouvoirs improbables. ça, ça avait été quelques chose! Mais elle était tombé dans les pommes et n'en gardait que quelques souvenirs très vagues. Elle se souvenait de l'invulnérabilité qui l'accompagnait, alors qu'elle défiait la rage des éléments! Elle avait ressentit force infinie l'envahir, une puissance irréelle. Elle se souvint d'un gigantesque flash et d'un bruit monstrueux. Elle se souvint ne pas avoir eut peur. Elle se souvint ne se souvenir de rien à son réveille, comme si quelque chose en elle était caché, ne demandant qu'a sortir mais attendant son heure...
Elle remonta un peu plus loin. Avant, juste avant. Juste avant de dévaler les escaliers et de courir dans à travers le champ. Elle se souvenait mieux maintenant, elle avait les mains agrippés au cadre de la fenêtre, elle ne pensait à rien de précis, elle s'en souvient. Elle avait été tenté de sauter par la fenêtre, de gagner du temps, mais elle ne l'avait pas fait. Une pointe de rationnel, sans doute, l'avait retenue, pourtant aujourd'hui, maintenant, elle était persuadé qu'elle ne risquait rien, elle aurait volé, c'est certain!! Auquel cas, elle aurait peut-être été Aéri. Elle se souvint alors ne pas avoir compris la décision de l'école, de lui avoir choisie Aqua, elle qui avait épousée la magie par le feu du ciel, défiant les vents puissants et arrachant littéralement le chère de la terre! L'eau en elle était elle une évidence? Elle se souvint avoir cherchée des jours entiers dans ses cahiers, en quête de réponses, espérant trouvé un début d'explications dans le passé de ses ancêtres. Elle se souvint n'avoir rien trouvé et pensa à ses cahiers, choses peut-être auxquelles elle tenait le plus. Elle se remémora celui qu'elle avait perdue, la veille, dans la rivière - saleté de rivière! - puis pensa encore à Narcisse, à la flammen qui l'avait accueillie en premier lorsqu'elle s'était présenté à la table des Aquas, et de la grosse à la patate qui n'était pas venu la chercher. Elle pensa encore à Narcisse, puis à leur discussion sur... Non, elle chassa cette pensée de sa tête.
La petite Jo rouvrit les yeux - encore - Elle les avait clos sans même s'en rendre compte. Quand la gamine s'en allait, ressassait son passé, quand elle partait à la conquête de sa mémoire, il était difficile de l'en faire revenir.

(désolé pour le retard)

Endymion suivit de près la réaction de la baguette aux pérégrinations mentales de la fillette. Il en souriait car ses formes de pensées étaient clairement de type Aqua, confuses, rapides et changeantes.

Finalement la baguette se mit à émettre différentes lueurs et signe intriguant, à émettre de légères pulsations électriques, totalement inoffensives et indolores pour la fillette.
Les émissions eurent tout le long de la concentration de la fillette, jusqu'à ce qu'elle rouvre les yeux.

Endymion la fixait, amusé et ravi.

"Très bien, ce fut bref mais suffisant, je dirais même concluant. Voyez vous, votre baguette souffre du même syndrome que vous, à savoir une appartenance apparente à plusieurs éléments en même temps, à savoir l'eau et le feu. Certains diraient même à 3 si l'on considère la foudre comme faisant parti de l'élément Air, alors qu'il s'agit d'un élément Feu.
Voyez vous, votre baguette est faite d'un bois de merisier, d'où sa couleur un peu rouge, et contient des fragments de peau de salamandre électrique. Cette variété totalement inconnue des moldus est une version élémentaire de la salamandre classique, puisqu'elle vit essentiellement auprès des cours d'eau et se défend, telle l'anguille, à l'aide de petites décharges électriques. De fait de son état de batracien, elle est à la fois proche de l'élement Eau et de l'élément Feu."

Il s'arrêta là et sourit puis tendit la boite à la fillette pour qu'elle puisse la prendre et y ranger sa baguette.

"Voici également pour vous un onguent, qui vous servira à l'entretien de votre baguette. Une onction une fois par semaine minimum, 10 minutes à chaque fois. Cet onguent est spécifique à votre baguette. Je vous l'offre, mais la baguette vous coutera 25 MA. des questions?"

Ajouta t'il en souriant.

Jo se délectait des paroles du commerçant: des fragments de peau de salamandre électrique; plusieurs éléments en même temps, à savoir l'eau et le feu. Certains diraient même à 3: ça c'est la classe. Jo était envouté par la baguette que lui présentait Endymion Selestin. C'était sans aucun doute la plus jolie qu'il avait eut à vendre jusqu'à présent.
Elle pris conscience à cette instant qu'elle n'avait jamais vu celle de sa mère. Etonnant puisque tout le monde à la maison savait qu'elle était une sorcière. Plus étonnant encore, Jo ne lui avait jamais demandé de la voir.

Mais Endymion Selestin tira Jo de ses pensés:

"QUOI! 25 MA!? C'est pas possible!! j'en ai que 10... Oh non! je vais devoir retourner chez l'autre gobelin tout moche!"

Le visage de la petite s'était décomposé.

"Oh puis merde! J'y vais! c'est pas lui qui va me faire peur! Y va voir!!"

Jo fit un tour sur ses talons et sortit au pas de course, en criant à l'adresse du vendeur de baguettes:

"Je revient j'en ai pour 3 minutes!"