Jo Lombard

Nom : Jo Lombard
Age : 11 ans
Date de naissance : 25 juin 1996


Paris Lombard est un moldu comme on en fait plus ! Un aventurier. A l’en croire, il est allé partout, sauf au lycée, préférant, à 14 ans, partir et parcourir le monde au gré de ses humeurs. Aujourd’hui, la naissance de son unique fille, l’ayant obligé à se sédentariser, il vit dans un petit bourg de Provence avec sa compagne Lozaï. Jo, née le troisième jour d’un été qui s’annonçait animé, était une enfant particulièrement heureuse. Elle jouait, riait, et s’amusait avec son père toute la journées, à longueur de semaine, pendant que Lozaï enseignait à l’école dans la ville d’à côté.
Paris savait qu’un jour il repartirait.

Bercée tout les jours par les étonnants souvenirs de son père, c’est pourtant les histoires que sa mère lui contait, comme personne n’aurait pu le faire, que Jo attendait avec impatience. Chaque soir, avant de s’endormir, elle avait droit à un nouveau récit. Monstres et dragons, géants, elfes, gobelins, centaures, licornes, et autres créatures aussi imaginaires que fantaisistes peuplaient son esprit. Un monde inexploré s’ouvrait à elle toutes les nuits.
Son histoire favorite était celle de Northwigaën, une ancienne, noble et respectée famille qui dominait du haut de son château les plus hautes collines d’écosse. Rare étaient les petites gens des villages voisins qui osaient s’aventurer sur leurs terres. Ils vivaient simplement, de chasse, de pêche.., et de magie. Tout sorcier du cercle familial avait fait ses études dans la même école, du nom d’Elémentia. Tous avaient été répartis dans les différentes maisons qui découpaient l’établissement en quatre, certain même s’étaient retrouvés opposés lors de matches de ‘quiditch’.
Le quiditch ! Ça, ça lui parlait ! Jo se voyait attrapeuse, et capitaine. Quel monde fantastique s’était !
Durant huit siècles, le domaine fut légué de père en fils, de mère en fille, jusqu’à ce qu’un soir, alors que la douce lumière du soleil illuminait les collines qui s’étendaient à perte de vue de chaque côté du château, un moldu, puisque c’est comme ça que l’on désignait tout hommes dépourvu de pouvoir magique, arrêta son cheval à la porte du château, pour demander gîte et couvert. Lozaï *comme sa maman !*, le trouva à son goût. L’histoire ne dit pas comment cela s’était passé, toujours est-il qu’ils partirent ensemble, et que personne ne les revus jamais. Le château était resté aux mains des deux derniers représentant Northwigaën. Peut-être maintenant était-il vide.

Chaque nuit, Jo se levait et, à la lumière des bougies, écrivait. L’intégralité de ce qu’elle avait entendu depuis sa toute petite enfance se trouvait dans ses cahiers, qu’elle cachait jalousement dans sa petite chambre, sous le parquet qui se démettait en certains endroits. Le jour, elle relisait ces histoires qu’elle fini par connaître par cœur. Alors à l’école, elle les racontait. Tout le monde aimait bien Jo. C’était une petite fille sympathique, ouverte, accueillante et complètement extravertie, beaucoup la disait folle, mais sans méchanceté, pour la plupart, c’était surtout un compliment, elle parlait trop. Jo passait des heures entières à raconter se qu’on lui avait relaté la veille, s’attirant parfois les réprimandes de ses professeurs qui lui reprochaient de déranger ses camarades. C’était faux pourtant ! On l’écoutait toujours avec autant d’attention, si elle les embêtait, alors elles ne seraient plus ses copines ; elles aussi étaient passionnées par ces contes magiques.

Jo était une petite brune. Ses cheveux, souvent tressés, lui tombait jusqu’aux épaules qu’elle avait pâles et osseuses, à l’image de son corps tout entier, et de son visage que des pommettes prépondérantes et de petites fossettes rendaient joviale et agréable aux regards. Son sourire, qu’elle a joli, illuminait son visage à chaque minute de la journée et formait aux coins de ses grands yeux verts de petits plis qui lui donnait un air coquin.

Un après midi, alors qu’elle venait d’avoir huit ans, Jo qui observait par la fenêtre l’un des plus violent orage qui lui fut donné à voir, fut prise par l’une de ces crises euphoriques dont elle seul avait le secret ; elle se précipita hors de sa chambre, dévala les escaliers, ouvrit puis claqua derrière elle la porte du hall, et courut jusque dans le champ de blé que séparait du jardin un chemin de terre, boueux par ce temps. Elle leva la tête vers le ciel, tendit les bras et, gardant les yeux ouvert cria à l’adresse de l’orage: emporte moi ! Je n’ai pas peur ! Emporte moi ! C’est alors qu’un gigantesque éclair déchira le ciel de tout son long et sembla fondre sur Jo qui se couvrit la tête des avants bras, et, d’un mouvement d’épaule dévia le jet sur un arbre mort qui s’embrasa aussitôt.

Quand elle se réveilla, allongée sur son lit, Jo aperçu d’abord le visage de sa mère qui lui épongeait le front, mais son attention se porta rapidement sur son père qui paraissait plus qu’agité, il était comme un gamin qui découvre un jour qu’il a des pouvoirs magiques :
Woah putain ! Ma fille est une sorcière ! Ma fille est une sorcière ! C’est completement fou ! Fille ! T’es une sorcière, t’es une sorcière ! Ta mère aussi ! Vous êtes des sorcières ! Waow !
Jo, tout de même un peu amorphe, eut du mal à comprendre la situation, ce ne fut qu’après quelques explications de la part de sa mère qu’elle pût enfin réaliser : elle était une sorcière. Jo était heureuse, comme elle l’avait toujours été, mais peut-être pour la première fois ce jour là elle connu le doute : Alors toutes ses belles histoires n’en sont finalement pas ? Qui donc était cet homme qui emporta la dernière descendante de la glorieuse famille Northwigaën ? Pourquoi sa mère ne lui avait elle rien dit avant ?

Finalement, les trois années qui suivirent ne furent pas si différentes, à une exception près : le soir, dans sa chambre, lorsque sa mère racontait des histoires, ils étaient deux, maintenant, à l’écouter. Le père de Jo est décidément un drôle de personnage ! Ce fut lui qui découvrit la lettre d’Elémentia, et pour ne pas changer, il réagit comme un enfant. C’était un dimanche. Paris surgit dans la cuisine où sa femme et sa fille préparaient une salade de riz, beaucoup trop grande pour que trois personnes seuls en viennent à bout, et lu la lettre qu’il avait à moitié déchirée en ouvrant l’enveloppe. Avec un ton solennel, il annonça à Jo qu’un Dragon viendrait la chercher dans un mois jour pour jour, à six heures. Le matin évidement. Toute excité, la petite fille ne pût pourtant s’empêcher d’être septique : il était dit qu’elle serait Aqua. Pourquoi ? Elle n’en savait rien. Elle y avait longuement réfléchit, mais n’avait pas trouvé de réponse satisfaisante, Jo se pensait apte à rentrer dans chacune des maisons, quelle qu’elle soit. Sa mère était Terro, mais selon ses cahiers, qu’elle avait moult fois consultée depuis la révélation, la famille Northwigaën comptait dans ses rangs beaucoup de flammens, elle-même avait découvert ses pouvoirs grâce au feu du ciel, des aéris en nombre, et quelques Aquas bien sur. Tout cela était bien compliqué.

Quand le jour arriva, Jo fut bien surprise de constaté qu’elle n’était pas la seule à porter des bagages : chacun de ses parents supportaient le poids de deux sacs à dos, l’un de petite taille, l’autre un peu plus gros. Devant son air perplexe, Paris s’expliqua. Maintenant que Jo allait partir, il pouvait enfin reprendre la route. Et il emportait Lozaï. Jo aurait pût être blessée par le manque de tact de son père qui semblait lui signifier qu’elle l’avait empêché de voyager à sa guise, mais il n’en fut rien, et c’est le cœur léger qu’elle s’installa sur le dos de son incroyable destrier.