Première traversé silencieuse des Jardins.

Charles était assez satisfait. D'abord, au fond il se sentait assez flatté que Maeve lui confie qu'elle était sourde, il se doutait bien que ça ne devait pas être quelque chose de difficile à admettre. Ensuite, la réaction qu'il avait eu semblait être la bonne, à en juger par l'expression du visage de Maeve.
Charles aurait été embêter de la vexer, il n'aimait pas trop rendre tristes les gens sympa.
Par contre il manquait peut être de considération envers ce handicap, Maeve trouvait sûrement cela bien pour l'instant, mais le garçon minimisait sans doute un peu trop la chose.

Elle appuya sur le fait qu'elle lisait parfaitement sur les lèvres, et sur le coup, Charles trouva cela fantastique. C'était quelque chose qu'il aurait sûrement était incapable de faire !
Il pris un air, réellement impressionné,

"Hé beh ! "

Lança-t-il, il était véritablement ébloui par cette capacité.

D'un autre côté, il pensa qu'elle n'avait sûrement pas le choix, et que c'était aussi cela qui l'avait rendu aussi capable.
Elle lui fit alors part de ses doutes, comment cela se passerait il à l'école ? A vrai dire Charles n'en savait rien, il n'avait pas encore passé beaucoup de temps à Elémentia, et il ne pu que déduire, comme toujours,

"Hé bien heu ... Honnêtement ... "

Charles marqua une pause, peut être réalisait il enfin les problèmes que pouvaient poser une mauvaise audition.
Pour sa première approche avec Charles, elle avait pu simplement faire comme si elle l'avait mal entendu. Mais se ne serait sûrement pas toujours le cas

" Je pense que les gens seront plutôt tolérants, mais par contre tu ne pourras peut être pas garder cela très secret. "
" Admettons que quelqu'un qui est derrière toi te parle ou un truc du style ... "

Il haussa les épaules et regarda au ciel, et oui c'était comme ça, et lui ne pouvait rien faire.
d'un autre côté il comprenait qu'elle évite de trop en parler, lui était aussi très faible physiquement et il ne préférait pas l'exhiber non plus.
Il était souvent malade, tellement souvent qu'il avait appris a se débrouiller seul et à se rétablir assez efficacement.
Il imaginait que Maeve savait elle aussi se débrouiller, bien que son désavantage soit plus important.

C'est sur les dernière paroles du garçon qu'ils entrèrent dans les jardins.
Charles était très passif devant cette nature domestiqué, certes domestiquée avec un bon goût évident, mais le manque de spontanéité l'empêchait de s'extasier, il regarda alors devant lui d'un air assez blasé.
Puis répondit à la proposition de Maeve, avec un sourire, un sourire mi-franc mi-forcé.
Il aimait assez la compagnie de Maeve, mais pas assez pour se réjouir franchement d'une petite viré avec elle en ville, ça serait sûrement ... sympa.

"Oh moi tu sais, je suis prêt tout le temps. On ira en même temps que tu achèteras tes fournitures si tu veux. "

Ce n'était pas tellement le truc de Charles de tout prévoir à l'avance, mais bon, là ça paraissait logique.

La route se poursuivait, et, finalement, les deux enfants arrivèrent ensemble devant les jardins. Maeve, en bonne terro, se sentait en parfaite harmonie dans un lieu aussi calme et splendide que l’était ce jardin. Son regard fut attiré par la fontaine et la jolie sirène qui envoûtait les hommes de pierre. Si celle-ci chantait, Maeve aurait été bien incapable d’être troublé, mais elle sentait que quelque chose de spécial se dégageait de la statue.
Parfois, elle palpait ce qu’elle pensait être des vibrations, un phénomène qu’elle était incapable d’expliquer, tout comme l’extrême sensibilité de sa peau. Mais après tout, on disait que lorsqu’on perd un sens, les autres se développent pour combler ce manque.

En tout cas, Maeve était contente d’arriver tant bien que mal à combler son handicap avec d’autres atouts. D’ailleurs, Charles avait émis sa surprise face à sa capacité de lire sur les lèvres en figeant sa bouche dans une onomatopée. Pour la jeune fille, c’était un joli compliment non formulé car elle n’avait jamais suscité de l’admiration de la part de quelqu’un. Et puis maintenant cela lui paraissait tellement naturel qu’elle n’avait pas l’impression de faire un effort inconcevable !

La jeune fille ne sut pas trop quoi dire, alors elle sourit vaguement, un peu timidement même. Si seulement Charles était le prototype de l’élève élémentien, elle serait bien heureuse de vivre ici ! D’ailleurs, le garçon tenta une réponse sur le comportement de ses pairs. Apparemment il comprenait que la vie ne serait pas facile pour elle, ce qu’elle approuva avec un hochement de tête un peu triste.

« Oui ça arrive quand on ne me connaît pas encore. Les gens m’appellent plusieurs fois, mais ils doivent s’approcher pour que je puisse répondre. »

Maeve médita une seconde sur ce fait, auquel elle n’aimait pas faire face. Voir une personne se planter devant elle et devoir lui faire répéter une phrase qu’il avait probablement dite 5 fois auparavant n’était pas quelque chose qu’elle aimait affronter. Mais si il n’y avait personne qui la traite comme une moins que rien elle saurait faire face.

« C’est sûr je mettrais quelques personnes au courant, mais si je me trouve de bonnes amies elles me diront qui m’interpelle dans les couloirs… »

Le ton n’était pas très convaincant, car c’était juste un plan sur papier, mais Maeve espérait bien qu’elle trouverait ces personnes de confiance qui l’aideraient à marcher sans avoir peur de se faire critiquer par derrière.

*Elles seront mes oreilles* completa-t-elle intérieurement

Le "elles" prouvait que Maeve ne pensait pas trop aux garçons. Charles était probablement le seul représentant du sexe opposé avec qui elle avait le plus parlé ! La jeune terro était donc un peu surprise qu’il lui propose de l’aider à faire ses courses plus que pour un simple conseil. De sa maison, cocooné par ses parents, elle n’avait jamais pensé qu’ici elle pourrait bien s’entendre avec un garçon. Mais Charles était exactement le genre d’enfant avec qui elle aimait discuter, alors autant oublier sa timidité.

« D’accord, c’est très gentil à toi de m’aider pour mes achats. »

Charles n'avait pas pensé que la relation garçon/fille était différente qu'une relation entre deux personnes du même sexe.
En effet, il n'avait jamais vraiment était témoin de sentiments comme l'amitié ou l'amour. Ses parents, eux-même n'étaient pas de parfait exemple de romance éternelle, ne s'étant jamais véritablement épris l'un de l'autre. Les seuls exemples de relation qu'il avait avec les autres c'était l'indifférence, ce qui était la plupart du temps le cas, et l'attachement, le plaisir de se trouver avec quelqu'un, qu'il ne cherchait pas du tout à décrire par des mots.
Il ne donnait pas de définition à ses sentiments, et se contentais de prendre les choses comme elles venaient.
Pour l'instant Maeve était quelqu'un avec qui il aimait bien être, pas de prise de choux devant lesquelles il fuyait tout de suite, Charles n'était pas un garçon naturellement courageux.

Bref, la jeune fille semblait être consciente des difficultés qu'elle risquait d'avoir à Elémentia.
Elle lui fit par de sa solution pour ce problème, et Charly resta perplexe.
Des amies ?
Était-ce tellement important ?
Ne pouvait elle pas se prendre en charge seule? Bien sur Charles comprenait qu'elle ne veuille pas rester seule, mais il ne pensait pas que se trouver des amies pourrait aider la jeune fille d'une quelconque manière,

"Ca ne sert à rien de se reposer sur des amis, ils ne seront pas toujours là pour toi, tu dois savoir te débrouiller seule. "

Il la regardait, profondément surpris, il ne pensait pas qu'elle était le genre de personne à trop compter sur les autres, le genre de personne qui ne savait pas s'assumer seule.
Il ne le lui reprochait pas, elle faisait absolument ce qu'elle voulait, non vraiment cela ne le concernait pas mais, bon, il avait quand même envie d'essayer de la comprendre.

Qu'était-ce que l'amitié? Charles avait toujours trés bien vécu sans avoir d'amis à l'école, et il n'avait absolument jamais songé à faire cela différemment,

"Les amis c'est inutile. "

Lâcha-t-il doucement, et comme il ne s'adressait pas à Maeve, il avait légèrement détourné la tête devant lui. Les deux élèves marchant côte à côte, elle le voyait de profil.
Mais peut être la jeune fille saurait elle tout de même voir les paroles de l'adolescent, ces dernière avaient été prononcé sans aucune amertume ou dénigrement dans la voix.
Non c'était une simple constatation de la part du garçon.

Maeve avait répondu positivement à la proposition de Charles de l'accompagner pour faire ses achats.
Mais alors, il pensa que faire les courses avec une fille était peut être risqué. Aussi Maeve qu'elle était, elle avait tout de même se chromosome x qui donnait la furie du lèche vitrine.

Charles en avait eu l'assurance avec se mère et sa soeur, la première était une grande intellectuelle, pas tellement du genre a devenir euphorique, l'avait pourtant été lorsqu'ils étaient partit à Paris et qu'elle était tombé nez à nez avec les grandes marques moldus (évidemment elle n'avait rien pu acheter). Sa soeur quand à elle pouvait avoir l'air trop petite pour se genre de considérations, mais nonononon, comme sa mère elle c'était jeté sur des mannequins en taille mini qu'on appelait "Barbie". Cet après midi avait été un véritable calvaire, pour finalement ne rien acheter, bien sur, la monnaie n'était pas la bonne. La tête du vendeur avait d'ailleurs été mémorable.

Dieux sait que Abbygaelle ( la mère du garçon) avait trouvé les robes de sorciers fades par la suite, elle avait même demandé à engager une couturière personnelle qui ... Mais ceci est une autre histoire.

Mais Charles regarda Maeve, elle avait l'air d'une fille qui savait se mesurer, mais il ne pu s'empêcher de regretter ses paroles.
Il faudrait cependant qu'elle lui rappelle, sinon il risquait fortement de l'oublier.

" Ah heu, oui je t'aide ... Enfin je t'aiderais, pas de problème, c'est un peu dur pour trouver les bonnes boutiques et, et se repérer dans Mivia Town. "
"C'est le nom de la ville."

Précisa-t-il, en imaginant un peu inconsciemment un plan de fuite au cas ou. Par exemple il pourrait prétexter un mal de tête ou... Et puis tant pis, il verrait.

" Et puis j'imagine que tu n'auras pas encore trouver des amis de confiance à ce moment là. "

Non il n'y croyait vraiment pas en l'utilité de ces "amis", et avait d'ailleurs prononcer sa phrase avec une pointe d'ironie involontaire.
Tout ceci, sans se douter qu'il puisse déjà l'être, ou le devenir.

" Les rues de Mivia sont pleines de gens impolis. "

Conclua-t-il en pensq aue c'etait le genre de situations qui pouvaient facilement degenerer.

( Ouf, j'ai du mal à lui faire garder son détachement ... -__-' )

Paisible et heureuse de pouvoir bientôt découvrir le château, Maeve continuait la conversation avec Charles en restant très attentive. Elle fronça les sourcils quand il parla de son opinion sur les amis. La jeune fille était effectivement du genre à pouvoir se débrouiller seule, mais étant elle même d'une nature généreuse, elle préfrérait être entourée plutôt que constamment dans son coin.

"Je ne pense pas que le terme se reposer sur ses amis est approprié. Il faut s'entraider quand on s'apprécie, car chacun à ses lacunes et ses facilités. "

Maeve n'était pas du tout une fille qui se sentait supérieure aux autres, au contraire, mais elle savait qu'elle possédait certains atouts, alors autant les mettre au service de ceux qui l'aidaient à leur tour.
Elle préféra ne pas exposer trop vivement son opinion, au risque de paraître trop virulente. Elle n'avait rien contre Charles et elle ne voulait pas que cette divergence de pensées lui mette le garçon à dos. Elle était assez tolérante pour oublier cela et passer à autre chose !

"Miviaa Towwn" répéta-t-elle en appuyant volontairement sur certains sons. Cela pouvait parraître ridicule, mais elle devait mémoriser ce nouvel enchaînement pour que sa bouche n'exagère plus le mot ultérieurement.

Elle ne pensait pas encore à regarder d'autres boutiques que celles consacrées à la magie. Pour elle le plus important étaient d'avoir ses livre et surtout sa baguette magique. On lui avait dit que c'était un évènement exceptionnel qui restait gravé dans la mémoire du maître de la baguette. Elle demanda à Charles ce qu'il en était réellement :

"Tu as déjà eu ta baguette ? Il parraît que c'est un instant très spécial pour l'élève !"

[Désolée pour ce petit post pas très bien construit, je squatte chez mes voisins... Et tu es très cohérent je te rassure !]

Visiblement le sujet des amis sembla être le premier conflit dans la discussion.
heureusement, les deux enfants n'étaient ni l'un, ni l'autre amateurs de débats sans fin. Et lorsque Maeve donna sa vision des choses, Charles la considéra très sérieusement.
Elle prônait le partage, l'entraide etc ...

Charles ne pensait pas que les gens puissent lui apporter quoi que ce soit, et il ne pensait pas non plus pouvoir leur apporter quelque chose.
Toujours très pacifique, il se contenta de conclure, tout de même un peu songeur,

" Je suppose que ça dépend des gens. "

Il ne compléta pas plus, parce qu'il n'arrivait pas à définir concrètement sa pensée.
Cette discussion lui rappelait sa soeur, et il fallait bien avoué que si elle n'était pas arrivé les choses auraient sûrement été différentes pour lui, on en pouvait que conclure que la petite fille avait effectivement amené quelque chose.
Mais quoi ?
Charles était bien incapable de poser un nom dessus; et ceci l'ennuya beaucoup.
Il préféra se recentrer sur la conversation à propos de Mivia Town, la jeune fille cherchait à reproduire le son.
Charles était très surpris, il ne s'était pas rendu compte de la difficulté pour les sourds d'apprendre de nouveaux mots.
En entendant sa prononciation plus que douteuse du nom, il pensa qu'il devait faire quelque chose.

Il s'arrêta, et sortit de ses poches (car il n'avait toujours pas de sac ) un petit crayon bleu foncé qui devait être dans ce manteau depuis des lustres, et la liste de ses fournitures qu'il avait récemment utilisé pour faire ses courses à Mivia.
Il posa un genou à terre et déplia la liste, la retourna, la posa sur sa cuisse et écrivit.
Puis il se releva et donna le papier à Maeve, en lui expliquant,

"Alors, là c'est la prononciation, et ici le mot."
"Entraîne toi. "

Sur le papier était écrit :

Citation :

MI-VI-YA TÔW-NE

Mivia Town

Elle lui demanda alors s'il avait déjà eu sa baguette.
Charles hocha la tête, c'est vrai que cela avait été un moment spécial mais,

"Oui c'est étrange, quand tu vois la baguette qui est faite pour toi, tu as très envie de la prendre, l'objet t'attire, c'est comme ça. "
" Par contre je ne me souviens pas de la mienne, je suis allé la chercher il n'y a pas longtemps pourtant, en plus je l'ai oublié au château. "

N'importe quel élève se le serait reproché, mais Charles ne considérait pas cet objet comme si important que ça.
Et il ne lui semblait pas si étrange de l'avoir laissé dans ses affaires.

( Ouf, tu me poses une colle avec la baguette, vu que je suis pas encore allé à Mivia Town, c'est dur de répondre.
PS : merci pour le petit mot dans "absence", alors comme ça je suis un bon poster )

Maeve n’aimait pas trop débattre avec les gens lorsque les opinions divergeaient. Non qu’elle n’ai pas le courage d’assumer son avis, mais elle trouvait que certaines personnes avaient tendance à s’enflammer pour prouver qu’elles avaient raison. Elle fut donc ravie que Charles close le débat maintenant qu’ils avaient tout deux exprimé le fond de leur pensée. Elle hocha la tête d’un air entendu quand il dit que tout était une question de gens, de personnalité en somme. C’était tout à fait ce que la jeune fille pensait : que les opinions dépendaient de la personne et sûrement aussi de son vécu.

Tout en jonglant entre le visage de Charles, pour suivre la conversation, et les jardins, qu’elle trouvait aussi magique que ce qu’elle avait vu jusqu’à maintenant, Maeve se demandait ce qui allait se passer une fois à l’intérieur du château. Elle voulait demander quelques précisions à son guide quand elle le vit farfouiller dans ses poches puis écrire quelque chose sur un papier. Agréablement surprise par le geste de l’aéri, elle ne sut que dire. Ce n’était pas une fille très bavarde ni expansive. D’une manière générale elle essayait de ne pas parler pour ne rien dire et de rester tout le temps calme et posée (même si exceptionnellement il lui arrivait de s’énerver).

« Et bien merci ! Ca va bien m’aider ! »

Maeve sourit avec sincérité avant de fixer un moment la feuille, puis de la mettre précieusement dans une de ses poches. Ce n’était pas un geste insignifiant pour elle, car les nouveaux mots étaient toujours des petits défis à surmonter : elle devait apprendre à bien le prononcer, puis à le reconnaître sur les lèvres. Sachant que plusieurs sons pouvaient se former dans une même position des lèvres, elle devaient choisir en fonction des sons précédents ou suivants, et bien souvent, du contexte de la phrase.

La jeune fille posa à nouveau ses yeux sur le visage du garçon pour écouter son récit sur sa baguette. Même si il n’avait pas l’air de sauter de joie à l’évocation de ce souvenir (de toute manière elle en avait assez vu pour se douter que ce n’était pas non plus son genre), Maeve eut encore plus envie de vivre elle-même cette expérience. Le fait qu’il l’ai oublié ne la choqua pas, chacun donnait sa propre importance à ses effets personnels.

« J’ai hâte de savoir avec quoi sera faite la mienne… ma mère m’a dit que cela avait souvent un rapport avec nous… enfin avec la personnalité du maître de la baguette je veux dire… »

Et comme elle trouvait que l’expérience du garçon sur Elementia était suffisante pour répondre à ses attentes, elle le questionna à nouveau : « Tu ne peux pas m’accompagner jusqu’à ma chambre je suppose ? Il y a sûrement une séparation garçons filles... ou bien cela fonctionne autrement ? » Toujours pas initiée au principe des maisons, la nouvelle terro ne s’imaginait pas qu’il puisse y avoir quatre zones distinctes…

Le sourire que la Terro offrit à Charles lui fut rendu.
Charles aimait bien le sourire de Maeve, et il lui donnait l'envie de sourire lui aussi. Cependant, ce dernier resta tout à fait formel, et ne laissa pas bien longtemps les faucettes marquer ses joues.

Une fois qu'elle eu rangé le papier il ajouta,

"Il y aura sûrement beaucoup de nouveaux mots avec les sortilèges tout ça. N'hésite pas à demander de l'aide à quelqu'un. "

Charles ne pensait pas particulièrement à lui, et même si sa phrase pouvait avoir l'air d'un sous-entendu, en fait il disait vraiment simplement à Maeve de ne as être timide envers les autres.
Visiblement Maeve semblait être assez pressée de voir en quoi pouvait être sa baguette. Charles se contenta d'hausser les épaules, il s'en foutait lui, tant qu'elle fonctionnait. Finalement Charles n'était pas non plus particulièrement intéressé par la magie. Son truc à lui c'était la musique, il était venu à Elémentia pour ne pas vexer sa famille, son grand-père comptait beaucoup sur lui "pour honorer le nom des Volepiaire dans les générations future".
C'était vraiment une tarre d'être née dans une famille d'Aristo, mais Charles ne s'en plaignait pas, il était plutôt du genre passif.

Il écouta ensuite la question de Maeve, et pour trouver la réponse il du réfléchir un certain temps.
Gwen ne l'avait pas accompagnée jusque dans la tour des Aéris, car Keira seule devait savoir où elle se trouvait.

"Non. Je ne peux pas t'accompagner jusqu'à dans ta chambre, parce que ... On est pas de la même maison, c'est pas le problème d'être fille ou garçon en fait ... Je crois ... Je sais plus trop en fait. "

Charles n'avait pas trop posé de question sur les us et coutumes d'Elémentia, et il s'était contenté de se laisser guider par Keira et Gwen, voila pourquoi il ne savait pas trop répondre aux questions.

"En fait je suis pas arrivé depuis très longtemps non plus, et je fait pas trop attention a comment ça fonctionne ici. "

En plus Keira qui était de la même maison que lui était carrément venue de chercher au Dragoport, alors il n'avait pas eu a attendre quelqu'un dans le Hall. Ses connaissances étaient donc assez maigres sur ce sujet, mais comme d'habitude, il faisait à l'intuition, comme cela lui paraissait logique. Pour une fois sa logique correspondait à la réalité.

Quand Charles parla de demander de l’aide à quelqu’un, Maeve nota qu’il ne pensait plus qu’elle ne devait pas s’appuyer sur les autres. Oui, il fallait qu’elle trouve un moyen de bien comprendre et formuler les sortilèges. Pour cela, elle imaginait plus un genre de plume qui noterait les phrases entendues autour d’elle, mais phonétiquement. Est-ce qu’un tel objet existait dans le monde de la magie ? La jeune fille espérait que oui, et elle n’hésiterait pas à le demander à un professeur, ou, encore mieux, à la directrice.

« Oui, j’espère quand me débrouillant bien j’arriverais à suivre les cours normalement. »

Bien sûr, il n’y aurait rien de traditionnel dans la manière qu’aurait Maeve de faire de la magie, mais par normal elle entendait surtout que les professeurs ne la privilégieraient pas à cause de son handicap. Elle n’aimait pas être considérée comme une assistée !
Le sujet des baguettes n’arrêta pas l’attention du garçon. C’était tout de même bizarre qu’il ne rebondisse pas plus sur le monde magique. Cependant Maeve n’insista pas, car il avait sûrement d’autres préoccupations plus importantes en ce moment.

La jeune fille était plutôt à l’opposé de Charles sur ce point. Elle était très excitée à l’idée de commencer les cours et d’apprendre de nouvelles choses. Ce n’était pas une grande aventurière, alors elle s’imaginait plus à réviser dans une bibliothèque plutôt que de braver les interdits qui existaient sûrement au château ! Elle savait qu’il y aurait des cours sur les animaux, et elle avait hâte d’y participer pour connaître de nouvelles races.
Dans sa perspective d’avenir, elle se voyait très bien dans un monde magique, peut-être professeur ou tenant une animalerie !
Bien sûr, tout cela ne l’empêchait pas d’être intéressé pas d’autres sujets. Elle avait reçu des cours de flûte, et aussi de danse, et était du genre touche-à-tout ! Elle pensait donc s’attaquer à un autre domaine : pourquoi pas le sport ?

Charles parla du fait qu’il devrait la laisser avant sa chambre. Maeve n’était pas déçue, mais elle trouvait tout de même ça dommage de séparer les élèves par maisons. On pouvait très bien avoir des affinités avec des personnes d’un autre type de caractère. D’ailleurs, c’était très enrichissant ! Mais apparemment ces rencontres ne se feraient pas en dehors des heures d'études…

« Ah, ok… J’espère au moins que pour les cours ce n’est pas la même chose… »

Et comme l’aéri expliqua qu’il ne s’y connaissait pas trop, Maeve ne demanda pas de précisions sur ces fameux cours. C’est vrai que séparer chaque maison pour dispenser un enseignement faisait beaucoup de travail pour les profs ! Et puis c’était vraiment donner beaucoup (trop) d'importance à l’esprit de groupe !

[Tu m'abandonnes dans le hall c'est ça ? Et après je dois attendre le préfet ?]

( hj = en fait pas tout à fait. Il suffit d'attendre un terro, et je pense que j'attendrais un peu avec toi . )

Maeve ne semblait pas trop inquiète pour suivre les cours. Et cela n'étonna pas Charles, elle devait savoir comment se débrouiller maintenant, et pour le peu de temps qu'il y avait passé, Charles pouvait quand même dire qu'Elémentia était un endroit accueillant.
Lorsque Charles annonça que les élèves étaient séparés selon leur maison, la Terro fit comprendre qu'elle trouvait cela dommage, se demandant si c'était pareil pour les cours.

Charles la rassura tout de suite,

"Non, les élèves des différentes maisons sont mélangés. Mais on en reste pas qu'entre maisons... Enfin je crois ... "

En fait Charles ne connaissait pas beaucoup de monde, ou alors il ne se souvenait pas.
A part Gwen et Keira qui avaient quand même été ses guides, il ne se souvenait de personne, il ne pouvait donc pas dire qu'il avait eu souvent l'occasion de voir des personnes de différentes maisons. Mais il pensait que c'était possible.

Les deux enfants étaient maintenant plutôt prochent de la porte d'entrée. Charles ne parlait plus, il prenait rarement l'initiative de s'adresser à quelqu'un, et le silence n'était pas une gène pour lui.
Il regardait les fleurs emboîtées les unes dans les autres avec une certaine désolation. Puis son regard s'éleva, suivant un papillon coloré, et ses deux perles argentées retombèrent sur la porte d'entrée.
Il se tourna vers Maeve,

"Voila, c'est la porte pour accéder au château. "

Il lui montra la grande porte, puis escalada les marches. Arrivé en haut, il laissa Maeve ouvrir la porte et entrer la première.

( hj = je te laisse poster la suite dans le hall? )