Lucrèce Lehatier d'Almin, une nouvelle Terro.

Invité

Nom : Lehatier d’Almin

Prénom : Lucrèce

Age : Onze ans

Au matin du 23 octobre 1990, un couple arriva rue Danton, harnaché de malles et suivi de trois camions de déménagement. Lorsque tous les habitants du quartier écartèrent leurs rideaux, ils comprirent que ces deux jeunes gens riant aux éclats allaient habiter la « maison maudite ». C’était un appartement de trois étages, avec quatre balcons et un immense jardin de l’autre côté. On racontait que tous les propriétaires de cette maison s’étaient noyés dans la piscine du jardin, ou avaient subi « le maléfice de la chambre rose ».

C’est dans cette chambre que naquit le petit Martin, le 31 octobre. Inès et Louis Lehatier d’Almin, jeunes sorciers, étaient pourvus d’une malchance extraordinaire : leur première maison avait brûlé et leur deuxième s’était écroulée sous le poids de deux gros chênes. Ils espéraient que la rue Danton leur apporteraient plus de bonheur qu’auparavant.

Trois années passèrent et Martin devint un véritable petit ange. Il était beau, de bonne humeur et très poli. Inès et Louis étaient comblés. Mais Inès tomba à nouveau enceinte et elle demanda à accoucher dans l’eau de sa piscine. Ce fut une très mauvaise idée même si la petite Lucrèce sembla apprécier cet accouchement original.

Quand elle grandit, elle se révéla être une peste. L’accouchement dans l’eau lui avait révélé son élément et elle se plaisait à vivre dans l’eau. Les parents avaient d’abord trouvé cela amusant et Louis avait essayé de lui mettre des branchies par un sortilège de sa connaissance. Mais Lucrèce n’en avait pas besoin : l’eau était son élément, elle pouvait y rester plusieurs longues minutes, elle y dormait toutes les nuits d’été et ne pouvait se passer une journée sans qu’elle y plonge. Quand par malheur la piscine et l’eau étaient inaccessibles, elle s’en gavait, Lucrèce pouvait avaler quatre litres d’eau en moins de deux minutes. Cela rendit son corps étrange : l’anorexie la rendait maigre comme un clou, et lors de ses crises d’eau, son ventre s’arrondissait comme celui d’une femme enceinte. La première fois que sa mère la vit ainsi, elle hurla de peur. Mais Lucrèce s’en moquait : c’était elle, son apparence, qu’est ce que cela pouvait-il faire à sa mère ?

Pendant ce temps, Martin grandissait et restait auprès de sa sœur, continuant à l’aimer, alors qu’elle horrifiait ses parents. Hélas, comme je l’ai dit, les Lehatier d’Almin étaient pourvu d’une malchance effrayante : alors que Martin avait sept ans et Lucrèce quatre, le petit ange s’éteignit sous une voiture de la rue Danton. Ces malheurs n’arrivent qu’aux autres, et Lucrèce fut quelque peu touchée de cette mort. Mais les parent étaient effondrés… Ils en voulurent à leur fille de rester presque indifférente au décès de leur fils.

Peu de temps après, la petite Pomme naquit et Lucrèce la trouva détestable, pourquoi ses parents s’intéressaient-ils à un bout de viande rose qui criait en permanence ? Elle commença à s’isoler de plus en plus, ne se fit jamais d’amis à l’école et continua à boire et à nager à une vitesse affolante. Elle maigrissait de plus en plus, aucune taille de vêtements ne pouvait s’adapter à son corps si maigre et Lucrèce en souffrait, même si cela lui plaisait assez…

Lorsqu’elle eut six ans, Lucrèce se rendit compte de l’inutilité de la vie, mais il fallait relativiser : dans ce corps si squelettique, elle allait bientôt mourir ! Elle continua de boire et de s’isoler, laissant dans le monde sa mère, son père et la petite Pomme.

Mais un soir, son corps se révolta et engagea la guerre contre sa tête. Le corps voulait grossir et manger ! Il voulait vivre ! Autour de deux heures du matin, son corps obéit à un autre cerveau, une autre intelligence et se mit à agir seul. L’âme de Lucrèce était restée dans son lit mais son enveloppe charnelle se dirigeait vers la cuisine, affamée. Elle dévora. Elle dévora tout ce qui passait sous ses mains sans âme. Des pommes, des bananes, du magret, du rôti, des pâtes, des haricots, des tomates, de la mayonnaise, de la graisse, elle but la graisse et l’âme de Lucrèce souffrait dans son lit. Elle criait d’arrêter ! Qu’elle allait exploser ! C’est ainsi que ses pouvoirs magiques se déclarèrent, depuis cette nuit-là et toutes les nuits jusqu’à la mort de Pomme, le corps de Lucrèce mangea, avala, dévora, jusqu’à ce que la fillette reprenne une allure normale. Elle ne le dit pas à ses parents, elle s’en moquait totalement et était sûre qu’ainsi, elle ne partirai pas à l’école et qu’elle ne quitterai jamais sa piscine.

Un matin, Pomme disparut. Elle n’était nulle part dans la rue, personne ne l’avait vue et personne ne la retrouva jamais. Lucrèce fut très étonnée, une fois de plus : pourquoi cela arrivait-il à sa sœur et pas à elle ? On la chercha longtemps et beaucoup d’histoires furent racontées au sujet de la disparition du bébé Lehatier. Inès et Louis en voulurent à Lucrèce de vivre, pourquoi survivait-elle, si Martin et Pomme étaient morts ? Elle si absente, si étrangère, si froide !

Un jour, une lettre arriva et Louis reconnut le cachet de son ancienne école de magie. Il se concerta longuement avec sa femme : devait-elle partir ? Devaient-ils envoyer à Elementia, dans la maison des Terros une fille qui ne méritait pas la vie ? Ils décidèrent s’en être trop bien occupé. Ils l’avaient supportée pendant dix ans et devaient se reposer, devaient accepter la mort de leurs enfants et quitter Lucrèce.

Inès tomba malgré tout enceinte une quatrième fois. Le jour où le dragon vint chercher la fillette, sa mère était enfermée dans la chambre rose, à attendre l’arrivée du bébé. Lucrèce ne sut jamais si c’était une fille ou un garçon, mais elle s’en moquait. Ses parents ne lui avaient jamais parlé d’Elementia et même si elle n’avait pas voulut y aller, elle était impatiente de découvrir des choses sur cette école. La petite fille avait soigneusement préparé ses gourdes d’eau pour le départ, car son amour pour l’eau n’a pas cessé, et ne cessera jamais.

Physique : Lucrèce a gardé des séquelles de son anorexie. Elle est très mince mais a réussi a garder un corps normal. Elle est également assez grande et très agile à la nage. Lorsqu’elle a une de ses crises de potomanie et qu’elle les soulage, son ventre s’arrondit, énorme, comme s’il avait une capacité de contenance démesurée. Lucrèce, à part cela, est plutôt mignonne. Elle a de longs cheveux blonds, comme ceux de sa mère, qu’elle ne coiffe jamais. Ses yeux sont noirs et elle a un petit air d’arrogance qui ne plaît pas à tout le monde.

Caractère : Lucrèce n’est jamais fière d’elle-même. Ses parents ont souvent parlé d’elle comme une folle et elle est parfaitement de cet avis : elle est folle ! Jamais elle ne vous critiquera sans avoir une bonne raison de le faire. La plupart du temps, Lucrèce se tait et ne répond pas quand on lui parle et surtout quand on lui pose des questions bêtes. Souvent, la nuit, elle se réveille en rient, et elle hurle qu’elle veut mourir. Il est vrai qu’elle trouve injuste qu’on ait retiré la vie à Martin et Pomme alors qu’elle, qui n’a aucune envie de vivre, est toujours là.

Caractéristique : Lucrèce a pour caractéristique, son amour de l’eau. C’est son élément et elle adore les endroits remplis d’eau, elle a l’amour des piscines, des lacs et des verres remplis.

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