Ephemeria et Marc en direction du château

(HJ : actuellement, il y a, ou va y avoir, une battue des professeurs contre des gobelins, si j'ai bien compris. Du coup, les élèves ne peuvent pas pénétrer dans la forêt qui est isolée par un mur magique. A priori, on ne va donc pas pouvoir entrer vraiment, mais la contourner un peu, non ?)

- "C'est vrai, c'est... ravissant !" acquiesa Ephemeria, les yeux grand ouverts. Ce qui les faisait paraître un peu exorbités, vu leur taille. Elle avançait lentement, afin de tout regarder.
- " Mais j'avoue que ce je préfère, c'est la façon dont le soleil traverse les feuilles en les illuminant. Comme si leur vert devenait à la fois lumière et vie..."

Puis elle s'aperçut que Marc rentrait en lui-même, en quelques sortes. Cela lui rappella un peu son grand-père lorsqu'il en avait assez de la voir. Mais en beaucoup plus sympathique. D'ailleurs, il sourait.
Elle décida de garder le silence pour ne pas le déranger, et en profita pour s'imprégner de la beauté de l'endroit où chaque pas était un délice.

(Mince j'avais totalement oublié ce combat... Bon on va improviser alors... Laisse-toi aller tout ira bien )

Marc sortit de son songe et regarda Ephemeria.

"Moi, quand je suis arrivé, ce qui m'a le plus plu, ce sont les papillons... Ils ont volé tout autour de moi et je ne savais plus où j'en étais. Ca m'a bien fait rire."

Tous deux avancèrent plus loin en appréciant le paysage. Tout d'un coup, Marc sentit une présence qu'il ne parvenait à justifier. Il s'avança un peu plus, mais au bout d'un moment, il ne put continuer. Il fut projeté en arrière et raterrit sur le derrière. Il se releva et put lire en lettres rouges sang les mots suivants : "L'accès à la forêt est interdit aux élèves. Pour vous rendre au château, il faut la contourner". Marc fut totalement décontenancé par ces mots.

"Oh... Eh bien, il va falloir faire demi-tour et la contourner, j'en ai bien peur..."

Ephemeria se précipita vers Marc pour l'aider à se relever :
"Tu ne t'es pas fait mal ?"
Mais le garçon semblait plus surpris que blessé, et l'inquiétude d'Ephemeria passa comme un nuage sous le vent.
"Sapristi ! Comme c'est frustrant ! Il arrive souvent que des endroits soient interdits aux élèves ?"
Précautionneusement, elle s'avança, les mains en avant, essayant de palper ce qui les empêchait d'aller plus avant. Mais c'était trop intangible, et elle finit par reculer, craignant de se faire rejeter brusquement, comme Marc.

Ephemeria, les yeux ronds, enfin, encore plus ronds que d'habitude, dévisagea Marc.

"Plaît-il ?"

Et voila qu'il se mit à baver et à gesticuler en titubant.

*Ohlala, mais qu'est-ce qu'il nous fait, là ?*

Elle hésita un instant à s'approcher de ce garçon si charmant qui se mettait soudain à agir comme un dément.

*Bah, au pire, il va me taper. C'est pas grave. Et si c'est magique ? Bigre...*

Elle posa sa main sur l'épaule de Marc, pour lui montrer qu'elle n'avait pas peur, même si ce n'était pas entièrement vrai. Puis elle articula bien en face de lui :

"Est-ce que tu comprends toujours ce que je dis ?"

Ephemeria fut immensément soulagée de voir que Marc était encore lucide.

"Veux-tu t'asseoir en attendant que ça passe ?"

Elle serait bien allée chercher de l'aide, mais cela reviendrait à abandonner le garçon aux yeux de ciel.
*Moi, je n'aimerais pas qu'on me laisse toute seule s'il m'arrivait quelque chose comme ça.*
La vérité, c'est qu'elle était morte de peur à l'idée que l'évènement soit grave. Elle sentait qu'elle ne pouvait rien faire, et cela augmentait son désespoir, et son envie de bien faire.

Ceci dit, la crise semblait s'apaiser... Elle observa Marc avec un mélange de panique et d'espoir.

D'une toute petite voix, Ephemeria murmura :

"Tu m'as fais trés peur, Marc. Tu es sûr que ça va mieux ?"

Elle voyait bien qu'il ne tenait pas trop sur ses jambes, mais n'osa pas lui en faire la réflexion, de crainte de le froisser. Elle lui aurait bien donné la main pour l'aider, mais il était si grand par rapport à elle que s'il tombait, elle serait incapable de le retenir.
*C'est sans importance. Il verra que je veux l'aider, c'est ce qui compte.*
Elle lui attrapa donc doucement la main et dit :

"On devrait s'en aller d'ici, je pense. Et éviter le mur invisible autant qu'on peut, non ?"

Elle commença à marcher lentement, pour lui laisser montrer le chemin. Et pour minimiser l'incident, elle essaya de changer les idée de son ami :

"Alors, il faut que tu me raconte tout ! Sur l'école, son règlement... Et sur toi aussi ! Je veux tout savoir !"
Elle sourit pour lui montrer que ce n'était pas un ordre du tout.