Vers la Tour Flammen !

Chris courut derrière son nouveau guide, complètement éberlué. Nan mais pour qui se prenait ce type ???

« Ecoute-moi bien, toi, je sais pas pour qui tu te prends –ou plutôt si je sais ! Mais Von Bretzel ou pas, j’en ai rien à cirer, t’as pas à me parler comme ça, OK ??? Espèce de gros prétentieux, frimeur…»

Le gamin dut s’interrompre car « son nouvel ami » le distançait peu à peu. De nouveau très en colère, Chris suivait le garçon à grandes enjambées furieuses. Décidément, quelle journée ! Il croyait rêver ! D’abord Gwen qui pétait les plombs, et maintenant l’autre fils à papa qui se prenait pour le nombril du monde sous prétexte que son père était ministre !

« Fils de ministre, je vois pas ce que ça peut faire, en tout cas ça te donne pas l’air plus attirant si tu veux savoir , marmonna-t-il entre ses dents. Tu serais fils de troll que ça me ferait pas plus d’effet, figure-toi ! »

Il détailla le flammen de la tête aux pieds d’un air peu amène ; puis il poursuivit d’un ton agressif :

« Pis je te demande rien du tout, et si je te suis, c’est juste passque je suis obligé ! De toute façon il va bien falloir qu’on apprenne à se supporter, tous les deux, passqu’on est dans la même maison et que tu peux dire ce que tu veux, mais je suis sûr que tu vas rester au château au moins jusqu’à la fin de l’année ! Avec la chance que j’ai… »

Chris fut de nouveau interrompu dans sa phrase, mais cette fois c’était parce qu’il venait de se prendre le pied dans une marche. Il s'étala de tout son long dans l'escalier.

"Zut de zut de zut!!! Ras le bol de ce château pourri!!!"

En tombant, le jeune homme avait coincé sa jambe dans la rambarde. Il tenta de se dégager, sans succès. Désespéré, Chris se tourna vers Arnold.

"Monsieur le fils de Ministre, tu veux bien m'aider, s'il te plaît?"

(^^)

Arnold était déjà en route vers les escaliers, pressé d'en finir avec le "boulet" qu'il trainait désormais aux pieds.

Il n'en avait pas voulu, il n'aimait pas les élèves du chateau....il n'aimait pas les professeurs non plus....

Il n'aimait pas du tout ce château en fait...

Le "boulet" s'excitait passablement dans son dos, lui envoyant des attaques verbales, des injures en tout genre.

Arnold avait l'habitude, il avait une petite soeur qui se comportait un peu de la même manière, sauf qu'elle ne se serait pas permise de critiquer son propre père...pas complètement stupide non plus.

Toujours est il que le gamin commençait à l'exaspérer, et il allait se retourner pour lui en coller une lorsqu'il l'entendit se ramasser par terre.

"Espèce de..."

La scène à laquelle il assista lui fit décocher un sourire méprisant et hautement ironique.

"Bah alors...on ne regarde pas ou l'on marche? Ca caquète ça caquète mais ça regarde pas ou on met les pieds!!! "

Chris le priait maintenant de l'aider, mais Arnold avait trop d'orgueil pour se précipiter à son secours.

"Si je veux d'abord...je en suis aps sur de voulori vraiment t'aider en fait...je pourrais te laisser comme ça après tout et remonter à ma tour, qu'est ce que t'en penses?"

Arnold se trouvait légèrement au dessus de son compagnon, profitant du semblant de supériorité que lui offrait son adversaire à terre, quelques marches plus bas....

(round 1....fight

Le Von Bretzel ne se donnait même pas la peine de répondre à Chris, ce qui mettait ce dernier dans une rage noire (alors comme ça il était trop bouseux pour qu'on lui parle, hein? Son père était ancien chômeur et pas ministre, et alors? Pour la peine, il allait continuer à parler et à l'insulter, rien que pour l'embêter, ce gros plein de soupe!).
Ce fut d'ailleurs au moment où il allait déverser une floppée d'injures particulièrement recherchées (il se rendit d'ailleurs compe un peu plus tard qu'Arnold allait faire de même) qu'il tomba, où plutôt qu'il s'étala comme une crêpe dans les escaliers.

"Ca te fait rire, imbécile??? C'est pas pasque je suis poursuivi par le Mauvais Oeil qu'y faut te croire supérieur à moi, pasque j'te jure que si toi t'avais été maudit par le Roi des Démons, eh ben t'aurais pas fait long feu, espèce de crét..."

A ce moment précis, le Flammen se rendi compte qu'il était en rain d'insulter la seule personne en mesure de l'aider à sortir de ce guêpier.
En effet, sa jambe était tellement bien coincée (quel était l'imbécile qui avait conçu des rambardes d'escalier qui avait justement le diamètre de sa jambe???) qu'il ne pouvait la retirer sans une aide extérieure. Et le couloir était totalement vide. Sans compter qu'il avait affreuement mal (et un bleu de plus, un!).
Pris au piège, Chris frotta sa nuque dans une tentative dérisoire pour reprendre une contenance (ce qui était d'emblée difficile quand on était étendu sur le ventre dans un escalier) et commença:

"Bon, écoute, heu, Bretzel ou je sais pas quoi, on est parti du mauvais pied tous les deux, et..."

Mais le gamin fut coupé dans son élan de sociabilité par Arnold qui se proposa justement de le laisser faire la causette aux tableaux une jambe en l'air. Ce qui eut bien sûr el don d'énerver aussitôt le garçon.

"Ah ouais tu le prends comme ça! Bah va t'en, tiens, je vais me débrouiller tout seul, j'ai pas besoin de l'aide d'un fils à papa engraissé à rien faire!!!! ..."

Il tira une fois de plus sur sa jambe coincée, puis capitula.

"Bon, bon, d'accord! Je m'excuse pour tout ce que je viens de te dire! Je ne peux pas m'en sortir tout seul, j'ai besoin du seul crét... du seul élève qui est dans les parages et il se trouve qu c'est vous, Monsieur l'estimé Fils de Ministre. Est-ce que vous allez m'aider à retirer cette satannée jambe, maintenant???"

Arnold se délectait du spectacle que lui donnait l'impudent Flammen, la jambe coincée dans la rambarde d'escalier.

Il trouvait fortement amusant et orgueilleusement enrichissant que de le contempler, se débattant, l'insultant tour à tour et s'excusant, certainement pour s'attirer ses faveurs.

Puis, une pensée traversa l'esprit du gros flammen (ça arrive ^^). Ou plutot le souvenir d'un sortilège lancé peu de temps avant par un professeur acariatre et pervers......

Plus exactement, Arnold était en train de trouver cet élève aprticulièrement stup....*aieuh..*.fit son cerveau. Il ne cria pas, mais il sentit un picotement désagréable au niveau du crane. Il se souvint alors de sa déconvenue à la banque, et il palit.

Il était hors de question qu'une situation analogue lui arrive ici, en plein chateau, et devant cet imb...*aieuh*

Arnold eut du mal cette fois à ne pas crier. Il se dirigea alors vers Chris.

"bon ok, je veux bien, mais c'est vraiment pour pas qu'on y passe la journée, et que je ne veux pas que tu sois une honte pour les Flammens....déjà que..."

Il se retint d'un commentaire mal avisé et attrapa la jambe du gamin.

Il tira, tira, jusqu'à ce qu'il se rende compte que l'escalier serait plus fort que la chair du garçon....

Il tenta une autre alternative.

Il prit sa respiration et commença à donner des coups pour essayer de briser la rambarde......

C'est alors que l'escalier se mit à bouger....par lui même....

(à toi la suite )

(hi hi hi pauvre Chris ^^)

Chris, tout occupé qu’il était à sa pauvre jambe, ne vit pas du tout le trouble du jeune homme.
Et même s’il l’avait vu, de toute façon, il n’en aurait rien déduit. Il avait mal à la jambe et il était encore en train de se rendre ridicule, alors il avait assez de problèmes comme ça pour ne pas avoir envie de s’occuper en plus de ceux des autres !!!
D’ailleurs, quand le Flammen accepta de l’aider, il en resta interloqué :

« Tu veux bien ? » répéta-t-il, plus pour lui-même qu’autre chose, tellement surpris qu’il ne nota même pas le « je ne veux pas que tu sois une honte » qui l’aurait sûrement fâché en temps normal. C’était que d’habitude, quand il avait des problèmes, il ne faisait que s’enfoncer de plus en plus jusqu’à ce qu’il soit impossible de descendre plus bas !
Von Bretzel se mit alors à tirer comme un forcené sur la jambe coincée du gamin, qui commençait à souffrir le martyre.

« Aïïïïïïïïïïïïïïeuuuuuuuuuu !!!! Arrête tu vas me déboîter le genou !»

Arnold tenta alors de casser les barreaux de la rambarde.

« Euh, t’es sûr que c’est une bonne … »

A ce moment là, comme pour se venger des violences qu’on lui faisait, l’escalier se déplaça. Il se détacha du mur et alla se placer au milieu de l’espace prévu pour les escaliers ; or Chris était justement appuyé contre ce mur : privé de soutien, il roula sur le ventre et finit la tête en bas, retenu seulement par sa jambe coincée. L’action n’avait duré que quelques secondes, Chris n’avait même pas eu le temps de finir sa phrase qu’il se mettait à hurler de frayeur :

« …idééééééééééhééééééééééééééééééééééééé !!!!! »

Enfin l’escalier s’immobilisa. Chris attendit quelques secondes pour voir s’il allait encore se passer une autre petite surprise dans ce genre-là, puis se déchaîna :

« Mais c’est quoi ce château ??? Pourquoi il bouge, cet escalier, hein ??? Un escalier, ça bouge pas, ça attends d’être monté ou descendu ! Me disais bien aussi que c'était pas assez ridicule de se coincer la jambe là-dedans, il fallait aussi que ce **** d'escalier fasse un petit tour! J’en ai maaaaaaarre de cet endroit !!!! »

Le petit garçon entendit alors des rires à peine contenus, et se rendit compte que tous les tableaux et les quelques élèves présents se moquaient de lui.

« Qu’est-ce que vous regardez ? Y’a rien à voir ! » s’écria-t-il, rouge de honte, avant de se relever en quatrième vitesse (enfin d’essayer de se relever, car, comme il l’avait déjà oublié, sa jambe était toujours dans la rambarde).

Excédé, il chercha Arnold des yeux.

« Hé, le fils de Ministre, si t’es pas blessé, pourquoi t’essaye pas un tour de magie ou un truc dans ce genre là? T’es là depuis un moment, ils ont bien dû t’en apprendre un pour les jambes coincées dans les rambardes d’escalier… »

[Désolé, j’ai été un moment absent !]

Chris regarda avec des yeux ronds les dizaines de papiers d’emballage et de sucreries qui s’étaient échappées des poches d’Arnold.

« Heu, c’est moi ou t’as dévalisé une confiserie ? T’as peur de mourir de faim ? »

Enfin bref, ça n’était pas son problème pour le moment, tout ce qui l’intéressait c’était de se libérer assez rapidement avant que la moitié de l’école ne le voie dans cette situation, heu … embarrassante.
Chris commençait à désespérer de récupérer sa jambe un jour. Il allait devoir dormir dans l’escalier… bah, il lui était arrivé pire. Mais… si on ne réussissait pas à le libérer ? Il faudrait l’amputer ? Lui couper la jambe ??! Peut être était-ce parce qu’il avait ce genre de pensées bizarres juste avant, mais en tout cas la vision d’Arnold sortant maladroitement sa baguette l’effraya au plus haut point.

« Heu… t’es sûr de ce que tu fais, hein ? Sinon, je me débrouillerais tout seul, hein, ça ira, je demanderai à un prof qui sait ce qu’il fait… »

Von Bretzel marmonna un truc, et un jet doré jaillit de sa baguette. Chris poussa un cri strident, se protégea la tête de ses mains… avant de se rendre compte que le sort avait eu pour seul effet de remettre les chocolats et autres sucreries à leur place.
Se sentant complètement stupide d’avoir eu aussi peur, Chris se rassura en voyant que le Flammen avait l’air exactement dans le même état que lui.

« C’est tout ce que tu sais faire ? Alors comme ça, Môsieur le fils de ministre qui est mieux que tout le monde ne sait même pas lancer un sort approprié ? » se moqua-t-il, ce qui était un peu présomptueux étant donné sa situation (il n’avait pas pu s’en empêcher).

D’ailleurs, s’il ne semblait pas exceller dans la pratique de la magie, Arnold se montra plein d’initiative. Empoignant fermement la jambe de Chris, qui commençait à se dire qu’amputé ou non, il ne pourrait plus jamais se servir de ce membre, il commença à tirer dessus. Il faut imaginer à quoi pouvait ressembler ce beau bordel : Arnold, tout rouge, qui tirait, Chris, tout blanc, qui criait, et l’escalier, bah, gris, qui continuait sa valse folle.
Enfin, la jambe du petit garçon s’arracha de la balustrade.

« AAAAAAAHHH !!! », hurla le gamin, sous les douleurs conjuguées du choc et de la crampe qui s’était sournoisement installée depuis tout ce temps.

Comme si tout ce cirque n’avait pas été assez ridicule, il fallut que…. Hum, que ce cher Von Bretzel vomisse sur le gamin. Abasourdi, celui-ci resta un moment sous le choc, la figure badigeonnée d’une horrible substance visqueuse, aux couleurs de l’arc en ciel, dont certaines nuances délicates rappelaient celles des gâteaux échappés de la poche du Première année quelques instants plus tôt. Puis Chris explosa :

« BEEEEEEERRRK !!! T’ES DEGUEULASSE !!! JE T’AI DEMANDE DE M’AIDER, PAS DE ME DEGOBILLER DESSUS !!! »

Le petit garçon tenta (sans grand succès) d’essuyer son visage avec ses mains, qu’il épongea sans aucune gêne sur les beaux vêtements d’Arnold. Ce faisant, il marmonnait des insultes variées et diverses, dont l’énumération serait inutile et fastidieuse ; pour vous donner une idée, les plus sympathiques n’étaient rien de moins que « gros plein de soupe », « crétin prétentieux » et « imbécile d’empoté ».

(oups retard ^^)

Arnold tenta de se ressaisir. La tête lui tournait encore. Il se rendit compte de la situation dans laquelle il se trouvait et quelle publicité cela risquait de lui apporter.

Malheureusement, il n'était pas certain de ces sorts, et ignorait comme rendre "propre" quelque chose, lui qui s'obstinait à les rendre "sales".

Il se leva et fit comme si de rien n'était.

"Bien maintenant que ton pied est décoincé on va peut etre enfin pouvoir rentrer à la tour. C'est pas tout ça mais j'ai faim moi."

Il regarda Chris, qui baignait dans son vomi et lui dit:

"Tu aurais pu te retenir, tu es vraiment dégoutant. Essaies au moins de te nettoyer, çà pue!"

Sur quoi, Arnold avança vers le palier.

(tu continues dans les couloirs?)

(mauvaise foi? rrooohh)

( j'ai posté là: https://ecole-magie-elementa.forumsrpg.com/Lieux-communs-c4/Les-couloirs-f7/-p57612.htm#57612 )