Rendez vous bancal...

(Je viens de LA)

Ethelreda arriva presque en courrant dans l'aprés midi déclinante de ces veilles de Noël. Le froid la piquait, mais elle espérait ne pas avoir été trop longue. Elle ouvrit la porte du magasin, s'aventurant dans le labyrinthe qu'elle s'était imaginé quelques temps auparavant, et arriva devant le comptoir, surprise de ne pas y trouver Tiago.

Elle salua l'apothicaire et demanda : "Vous avez vu un garçon avec un accent à l'instant ?" C'était la seule solution ! Il était arrivé il y a longtemps, prit ses fournitures et ne voyant pas arriver la grande terro, était repartit à l'école. Pourquoi avait il fait ça ? Il allait tout raconter au surveillant ? Comment expliquer son absence, sinon ? Il n'était plus chez le couturier, vu que c'était fermé, ni sur la route puisqu'elle l'avait faite, *ni ici... C'est qu'il est repartit !*

Le marchand allait lui confirmer, et adieu les bonnes blagues de Noël !

Pourtant, loin d'avoir prévenu le surveillant un brésilien courrait à toute allure dans les rues de Mivia Town.
Tiago arriva tout essoufflé d'avoir couru. Il s'attendait à voir Red arriver avant lui, et reprenant son souffle il s'adressa à la jeune fille d'une voix précipitée:

« Je suis là! Désolé d'être en retard, chez le couturier ça a duré plus longtemps que prevu! »

Honorant sa promesse faite à Narcisse, le garçon garda pour lui sa rencontre avec l'ex-chanteur des Soho Moon! Un petit sourire aux lèvres il ajouta:

« J'espère que tu n'attends pas depuis trop longtemps! »
Puis il fit un tour sur lui même tout excité. Il portait sa toute nouvelle cape et s'empressa de le faire remarquer à sa camarade:

« T'as vu, t'as vu? Elle est bien hein?! »
Il allait continuer à s'extasier sur la qualité de l'uniforme qu'il venait d'acheter lorsqu'il remarqua enfin la présence de l'apothicaire. Se sentant soudain impoli, le Terro s'écria:

« Bonjour Monsieur!! »

(mega retard.....fallait m'envoyer un mp je vous avais pas vu ^^)

Artemius leva son regard vers la jeune fille qui venait d'entrer et qui se trouvait maintenant devant son comptoir.

C'était visiblement une élève de première année qui devait, pensa t'il vouloir le fameux "kit" de son année.

Elle le salua rapidement avant de lui poser une question sur un garçon..

"Excusez moi mais ce n'est pas un club de rencontre....et si vous pensez que je m'amuse à consigner les élèves selon leurs critères de bizarreries, croyez moi qu'il y aurait trop à faire avec le contenu de cette école pour un seul homme....grmpf.."

Il lui renvoya un regard glacé puis fut interrompu par l'arrivée du dit jeune homme.

Il l'interpella à son tour.

"Oui c'est ça bonjour....bon ce n'est pas un salon à la mode ici...qaund vous aurez fini de parler chiffon vous allez peut etre em passer votre commande les tourtereaux????"

Il les fusilla du regard, détestant toute cette bonhommie qu'ils dégageaient.

Tiago arriva alors que le commerçant expliquait cordialement à Red que, malheureusement sa mémoire défaillante ne pouvait lui répondre. Enfin, cordialement, ça aurait été plus agréable à la petite déjà stressée par son angoisse.

Mais enfin, le petit brésilien apparut dans son dos et s'excusa, prétexta qu'il avait trainé chez le couturier. Pour preuve il lui montra la cape de l'uniforme terro toute neuve. Red fronça les sourcils et sans écouter la harangue du commerçant, laissa tomber dans la mare l'accusation voilée suivante :"Je suis passée devant la Cape Ella ! C'était fermé !"

Alors ? Qu'allait il répondre à ça ? Elle voulait bien croire qu'il n'avait rien dit, en fait l'espérait de tout son coeur. Mais elle devait en être sûre !

Tiago eut un regard totalement perdu lorsque la jeune fille porta quelques accusations sur le fait qu’il s’était attardé chez le couturier, alors que la boutique indiquée fermée.
Lui savait très bien pourquoi le panneau indiquait fermé, mais si il voulait dire à Red, il allait devoir par la même occasion trahir la confiance du couturier en révélant son secret.
Se mordant la lèvre il assura :

« Mais … non ! »

Puis comme le commerçant commençait à s’impatienter, il tourna la tête en sa direction sans savoir quoi répondre.

« Euh…je…en fait c’est pour le kit des premières années… »

Puis reportant son attention sur la grande terro il répondit, désireux de vouloir se justifier :

« Je t’assure que j’y étais ! J’ai couru tout le long pour venir te rejoindre ici ! Si le panneau indiquait fermé c’est peu être que parce que sans faire exprès il s’est retourné lorsque je suis entré ! »

ca, ca s’appelait mentir mais Tiago était obligé d’y venir.

Ethelreda, un sourcil levé dans une expression partagée, regarda un instant Tiago qui venait de lui mentir par rapport au gérant de la Cape Ella. Elle garda le silence un moment, mais comme il n'avait put faire l'aller retour jusqu'au chateau aussi vite, elle ne pouvait imaginer plus longtemps qu'il ait put la trahir. Elle hocha la tête pour accepter son explication et elle même lui dit :"J'ai eu peur que tu ne l'ai dit..." dit elle pour elle-même lui faire comprendre la gravité de la situation.

Le coup du gui-bisouteur pouvait très bien être sévèrement punit, et elle qui était si prudente ne voulait pas laisser passer une seule erreur dans son plan. Pour lui montrer qu'elle le croyait malgré cette petite sensation étrange qu'il lui cachait quelque chose, sûrement dûe à l'angoisse qu'elle venait de subir, elle lui adressa un petit sourire et l'accompagna jusqu'au comptoir. Elle compléta même pour lui :" Il veut un kit d'élémentarisation, trois fioles et un chaudron avec un fond de 2 cm, s'il vous plaît."

Les deux jeunes gens semblaient en pleine discussion, ce qui manquait de peu de faire sortit Artemius de ses gonds.

Le jeune Tiago demanda négligemment ses fournitures à Artemius, demande qui fut complétée par Ethelreda.

*Mais ils se paient ma tête ou quoi?*

"dites donc, vous êtes venus tenir salon ou faire vos courses.....et merci pour les précisions je sais de quoi se composent vos 'kits', puisqu'il faut appeler ça comme ça...ah! Professeurs sans imagination....tout formater, c'est tout ce qu'ils savent faire de nos jours.....après on s'étonne que..."

Mais il laissa sa phrase en suspens.

Attrapant sa baguette il lança un "Accio kit de première année" de par delà son dos et le carton vint flotter devant lui, face à Tiago.

"Voilà pour vous, j'ose espérer qu'il ne faille laps vous le livrer non plus?!"

Dit il ironiquement....

"40 MA le kit!"

Ajouta t'il, "aimablement"

Red semblait accepter ses justifications, même si son visage demeurait fermé. Tiago se sentait alors tout penaud, lui qui ne pensait vraiment pas à mal ! Soudain stoppé dans son enthousiasme, ce fut la mine un peu triste qu’il subit les réprimandes du commerçant.
Mais sans vraiment prendre pour lui ce que le vieil homme maugréait entre ses dents, se sentant toujours mal d’avoir menti à Red. Il ne mentait pour ainsi dire jamais, ou inconstamment, lorsqu’il lui arrivait d’enjoliver certaines de ces histoires !

Citation :

"Voilà pour vous, j'ose espérer qu'il ne faille laps vous le livrer non plus?!"

Le garçon secoua de la tête négativement avant de sortir sa bourse lorsque l’homme lui demanda ses 40 MA.

Puis, il tendit les quelques pièces à l’homme avant de s’emparer du kit et de demander timidement à Red :

« On…on y va ? »

Puis il commença à faire quelques pas, avant de s’écrier à l’adresse de l’homme :

« Merci de nous avoir servis Monsieur….Au revoir ! »

Ethelreda fut finalement assez surprise de voir le moral de Tiago chuter à ce point. Elle finit par se dire qu'elle lui avait fait de la peine avec ses soupçons... Elle s'en voulut. Tiago ne lui avait fait aucun mal ? Pourquoi lui avait elle fait si mal ?!

Alors qu'il proposait de partir, elle dit au revoir au commerçant et sortit avec lui. Une fois dehors, elle lui attrappa la manche et l'arreta dans son élan : "Attends..." Elle sortit les affaires qu'elle avait prit pour lui à la librairie.

"Je t'ai prit tes livres." commença t-elle. Et puis elle lui montra la belle plume d'oie qu'elle avait choisit pour lui, espérant lui remonter le moral : "J'ai choisit cette couleur parce que je crois qu'on appelle la forêt amazonienne la forêt d'èmeraude... Alors je l'ai prise èmeraude... C'est bien chez toi, qu'elle pousse cette forêt là, hein ?" Elle espérait sincèrement que ça lui ferait plaisir. Elle s'en voulait de plus en plus de lui avoir fait de la peine.

Elle laissa Tiago regarder ses nouveaux livres et son bloc de parchemin ainsi que sa belle plume et en profita pour se brancher sur les sens de Milady.

Citation :

"...trop chaud dans ma poche...je n'ai pas pu te sortir plus tôt , il y avait trop de monde, je sais pas vraiment quoi raconter...peut-être que..euh...je pourrais te chantonner quelquechose?"

Disait la voix de Gwen, les yeux dans les yeux de Milady... Red ouvrit de grands yeux et s'écria :"Viiiiite ! La salle est vide ! Il faut y aller !!!" Et elle rangea les affaires que Tiago examinait et les chargea sur ses épaules et détalla comme un lapin.

(La suite par LA)